Gestion des déchets et production d'énergie |
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Environnement |
Mardi, 18 Mai 2010 |
Transformer nos déchets en carburant, utopie ou opportunité ? La Conférence régionale des élus des Laurentides (CRÉ) et le Conseil régional de l’environnement ont présenté, le vendredi 7 mai dernier, une conférence intitulée : Gestion des déchets et production d’énergie : Une combinaison gagnante pour les municipalités ! Plus d’une cinquantaine de personnes, principalement des élus et des employés municipaux de la région des Laurentides, ont assisté à la conférence de madame Kim Cornelissen, urbaniste et spécialiste en développement régional et international.
Imaginez que vos déchets de table et autres putrescibles soient récupérés par votre municipalité et transformés en carburant pour les automobiles et les autobus. Idée futuriste pour certains, mais réaliste pour les Suédois. À cet effet, Madame Cornelissen a présenté le projet de partenariat suédois Biogas Väst et les résultats convaincants qui en découlent. La biométhanisation permet d’éviter l’enfouissement onéreux des matières résiduelles et vise la mise en marché du biogaz comme biocarburant, réduisant par le fait même la dépendance aux hydrocarbures. Madame Cornelissen a ainsi démontré que les questions d’énergie, de gestion de matières résiduelles, de transport, de santé, de création d’emploi et d’achat local sont avantageusement et étroitement liées grâce à cette relation fructueuse entre la ville et la grande industrie.
Le Québec partage nombre de caractéristiques similaires avec la Suède, notamment au niveau de sa population, de l’utilisation de son territoire et de son climat. Les municipalités québécoises pourront bientôt jouer un rôle dans la production et l’utilisation du biogaz afin de régler les problèmes liés aux matières résiduelles. Ainsi, en janvier dernier, on annonçait une première usine de biométhanisation à Rivière-du-Loup. D’autres projets devraient également voir le jour à Montréal, Laval, Longueuil et sur la couronne Sud de Montréal dans les prochaines années. L’objectif de ces sites québécois : détourner des sites d’enfouissement 500 000 tonnes de matières résiduelles par année. |