Une session parlementaire mouvementée qui se termine une fois de plus sur l’inertie caractéristique du gouvernement libéral
Le député de Blainville et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales, d’habitation et de logement social, Daniel Ratthé, a dressé un sombre bilan de la dernière session parlementaire. « Il est étonnant et alarmant de constater à quel point le gouvernement Charest est en panne d’inspiration » a déclaré le député. Il a mentionné la faiblesse du bilan législatif, « plusieurs projets de loi ont été abandonnés et les autres ne révolutionneront certainement pas le Québec des générations à venir », a-t-il souligné.
Selon le député, le gouvernement actuel ne fait que gérer le statu quo. Il en donne pour preuve le fameux Plan Nord qui n’est selon lui qu’une campagne de relations publiques. « Les Québécois exigent une politique responsable de redevances sur les richesses naturelles de notre territoire, ils exigent un débat public sur cette question et le gouvernement nous le refuse », a martelé Daniel Ratthé. Il a tenu à dénoncer notamment la hausse de frais de scolarité pour les étudiants, la situation des familles qui peinent à obtenir des places en CPE pourtant promises par les libéraux. Il a également déploré la situation précaire des aînés et la rareté des logements sociaux. « Je pense que les Québécois et les Québécoises méritent mieux que cela », a-t-il conclu.
Affaires municipales, habitation et logement social
Le Parti québécois a déposé en chambre à l’automne 2010 une motion afin de forcer le gouvernement à bouger dans le dossier des hausses draconiennes des taxes foncières dans certaines municipalités. Suite à cette intervention, le gouvernement a présenté le 22 mars dernier le Projet de loi 4 qui permettrait aux municipalités d’octroyer un crédit de taxes à certains propriétaires d’immeubles résidentiels touchés par une hausse trop importante de leur valeur foncière. « Depuis ce temps, rien n’a bougé dans ce dossier pourtant fort important, il n’y a pas eu de commission parlementaire, tout est resté lettre morte. Il s’agit là d’un autre exemple de l’inertie chronique du gouvernement actuel », a souligné le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales.
Daniel Ratthé est également intervenu à plusieurs reprises à l'Assemblée nationale pour réclamer l’envoi de l’unité permanente anticorruption (UPAC) à Laval, afin d’enquêter sur de nombreuses allégations de corruption dans cette municipalité. « Chacune de mes interventions sur de possibles irrégularités dans l’octroi de contrats de l’administration du maire Vaillancourt s’est soldée par une fin de non-recevoir de la part du gouvernement. Il est triste de constater que le gouvernement Charest refuse aveuglément et obstinément de faire la lumière sur l’industrie de la construction et sur l’octroi des contrats publics en général… Il me semble que les citoyens ont droit à la transparence et à la vérité », a constaté le député de Blainville.
Le député en a également profité pour fustiger l’incurie du gouvernement Charest dans le dossier du logement social. « Les besoins sont pressants, plusieurs familles à faible revenu peinent à se loger convenablement. Des organismes communautaires et des groupes de ressources techniques ont sur la table des projets pour des milliers de logements et que fait le gouvernement libéral dans son dernier budget? Il coupe 1000 logements sociaux sur les 3000 promis. C’est une situation complètement inacceptable et contraire aux engagements pris par Jean Charest lui-même », a martelé Daniel Ratthé. Il a de plus affirmé que le logement social est plus qu’une simple nécessité, il s’agit pour plusieurs citoyens et familles d’une question de santé et de dignité élémentaire.
Dans la région et la circonscription
En compagnie des autres membres du caucus des Laurentides, Daniel Ratthé a continué à dénoncer l’iniquité interrégionale qui prévaut en matière de santé et de services sociaux. Le député a rappelé l’engagement que le ministre a pris, en octobre 2009, auprès des membres du caucus des Laurentides afin de solutionner ce problème majeur de l’iniquité d’ici trois à cinq ans. En refusant de confirmer que cet échéancier sera respecté, le ministre n’indique rien de rassurant pour la population. «Nous reconnaissons que certains efforts ont été faits, qu’il y a eu certains progrès, mais nous sommes très loin de la coupe aux lèvres », de dire le député.
Malgré un agenda chargé, le député ne néglige pas pour autant ses électeurs. « Chaque fois que mon horaire me le permet, je me fais un honneur et un plaisir de participer aux multiples événements sportifs, culturels et communautaires organisés dans la circonscription de Blainville. Être député, ça veut dire être présent, écouter les gens et échanger avec eux », a déclaré le député. Les fêtes de Lorraine et Sainte-Anne-des-Plaines du 23 juin ont d’ailleurs été pour lui une occasion de clore une session parlementaire bien remplie et de célébrer avec fierté parmi la population de la circonscription de Blainville.
Durant cette session, le député de Blainville a pris la parole à l’Assemblée nationale pour souligner les vingt-cinq années d’existence de l’Association de ringuette de Blainville, de Blainville en Fête et de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville (CCITB). Il a de plus honoré monsieur Gilles Lapalice et l’organisme communautaire Le Petit Peuple pour les prix Hommage Bénévolat-Québec reçus un peu plus tôt cette année. Le député a également rappelé que son bureau de circonscription accueille en permanence une exposition giratoire d’œuvres en arts visuels réalisées par des artistes locaux. « C’est ma façon bien humble d’exprimer ma passion pour les arts et de donner un coup de pouce à nos talents locaux », a-t-il noté.
Situation au Parti Québécois
Le député de Blainville s’est dit attristé par le départ de 5 collègues du caucus du Parti Québécois pour lesquels il a beaucoup d’estime. Toutefois, Daniel Ratthé se questionne sur leurs réelles motivations : « De toute évidence, en écoutant les déclarations des démissionnaires, leur décision m’apparaît davantage liée à la gouvernance souverainiste adoptée par plus de 1800 congressistes le 16 avril dernier à Montréal. Nous avons même pu constater, à la fin de la semaine dernière, qu’ils ont justifié leur geste par des raisons on ne peut plus diverses.»
Daniel Ratthé a réitéré son appui à Pauline Marois et souligné son leadership, « nous devons reconnaître que Mme Marois a fait preuve de beaucoup de résilience et qu’elle s’est tenue debout devant l’adversité. Elle a su tendre la main aux démissionnaires, répondre aux questions sur toutes les tribunes et finalement resserrer les rangs autour d’elle, ce qui à mon sens est un atout majeur pour une future chef d’État. »
Finalement, M. Ratthé a tenu à rappeler le travail constant et attentionné du personnel de son bureau de circonscription. « Cette session, mon équipe et moi avons répondu à plus de 200 cas de citoyens aux prises avec des problèmes administratifs ou soucieux de transmettre certaines de leurs préoccupations. Plusieurs cas ont nécessité une intervention de notre part. Être à l’écoute, c’est d’abord cela. », a conclu le député.