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Vendredi, 06 Octobre 2006

Une approche territoriale, des cibles de
réduction claires et des permis échangeables

– « Au lieu de nier le phénomène du réchauffement climatique pour faire plaisir aux pétrolières et à l’administration Bush, Stephen Harper doit prendre très au sérieux les conclusions de la commissaire à l’environnement. Johanne Gélinas a constaté ‘‘ un manque de leadership, de prévoyance, de direction et de planification ’’ à l’égard d’un problème qui est bel et bien ‘‘ une réalité ’’ », a déclaré le député d’Argenteuil-Papineau-Mirabel,  Mario Laframboise.
 
La commissaire à l’environnement précise d’ailleurs que ‘‘ peu importe la façon de voir les choses, les enjeux sont de taille pour le Canada ’’, qui devra tôt ou tard subir les scénarios catastrophes associés au réchauffement climatique : épisodes de chaleur intenses, pluies torrentielles, sécheresses, maladies, etc.
« Le négationnisme des conservateurs dans le domaine de la réduction des émissions de gaz à effet de serre n’apporte aucune solution. Pour atteindre les objectifs de Kyoto, Stephen Harper doit s’inspirer des propositions du Bloc Québécois. Nous proposons la mise en place d’une approche territoriale équitable et efficace, qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 6 % par rapport à 1990. Nous proposons également la création d’un mécanisme de permis échangeables », a ajouté Mario Laframboise.
 
L’équité au sein d’une approche territoriale
L’approche territoriale du Bloc Québécois repose sur une répartition de la cible canadienne entre le Québec et chaque province, qui devront réduire en moyenne leurs émissions de GES de 6 % par rapport à 1990, au cours de la période 2008-2012.
« En s’appuyant sur des cibles de réduction claires, cette approche permettra au Québec et à chaque province de mettre en oeuvre les initiatives de leur choix pour respecter les obligations du Canada à l’égard de Kyoto », a précisé Mario Laframboise.
« En plus d’être conforme aux engagements du gouvernement québécois, l’approche du Bloc Québécois permettra d’éviter qu’une province comme l’Alberta sape les efforts du Québec en continuant à rejeter impunément des gaz à effet de serre alors qu’elle profite des faramineux profits de l’industrie des hydrocarbures », a poursuivi le député.
 
Des permis échangeables profitables pour tous
Mario Laframboise a fait valoir que la création d’un mécanisme de permis échangeables permettra au Québec et à toute province qui surpasse ses objectifs territoriaux de vendre ses surplus à une autre qui peine à réduire ses émissions.
« Le Québec et les provinces pourront ainsi décider de fixer des cibles à leurs industries et de les autoriser à transiger avec des industries d’ailleurs pour l’achat ou la vente de permis échangeables », a expliqué Mario Laframboise.
 
Un véritable plan de réduction
Rappelant les reproches de la commissaire à l’environnement et les trop nombreuses études qui confirment l’accélération du réchauffement planétaire que le gouvernement Harper s’obstine à nier, le député du Bloc Québécois affirme que Stephen Harper n’a pas le choix d’atteindre Kyoto.
« Au lieu de se limiter à la lutte contre le smog, un phénomène qui est justement exacerbé par les changements climatiques, Stephen Harper doit s’attaquer à la racine du problème : les émissions de gaz à effet de serre. Les Québécoises et les Québécois veulent un véritable plan de réduction des GES et c’est ce que le gouvernement Harper doit faire. D’autant plus que le réchauffement de la planète s’accélère, provoquant la fonte du pergélisol du Grand Nord qui libèrera des quantités massives de méthane, un gaz à effet de serre dix fois plus virulent que le CO2 », a souligné Mario Laframboise.
 
Finalement, le Bloc Québécois demande au gouvernement fédéral de prendre des mesures qui relèvent uniquement de lui et qui permettront de réduire les GES.
 « Il faut à ce titre décourager l’achat de certains véhicules énergivores par des pénalités financières et encourager l’achat de véhicules éco énergétiques par une réduction de la taxe fédérale. Ottawa doit également abolir le régime fiscal qui avantage les pétrolières et utiliser les sommes ainsi épargnées pour donner un coup de pouce aux industries moins nuisibles pour l’environnement », a conclu Mario Laframboise.
 

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