Les acteurs des Laurentides sont déjà mobilisés autour de cette problématique. Dans chacun des territoires, il existe des tables et comités dédiés aux jeunes, plusieurs se penchent déjà sur les saines habitudes de vie. La région dispose d’ailleurs de l’Alliance régionale pour des environnements favorables à de saines habitudes de vie dans les Laurentides dont le but est d’améliorer la qualité de vie des jeunes et des familles en leur permettant de vivre dans des environnements favorisant l’adoption de saines habitudes de vie. « Le Forum d’aujourd’hui sert à outiller tous ces intervenants pour qu’ils soumettent des projets à la Société de gestion du Fonds pour la promotion de saines habitudes de vie et à Québec en Forme afin d’obtenir du financement pour mettre en oeuvre des projets régionaux et locaux, pour que la région ait, elle aussi, les ressources nécessaires afin de développer des environnements facilitant de saines habitudes de vie », souligne la Docteure Blandine Piquet-Gauthier, directrice de santé publique des Laurentides.

Rappelons qu’au cours du dernier siècle, l’essor des technologies, de l’industrie, de l’informatique et du monde médical a permis plusieurs améliorations dans toutes les sphères de la vie courante : le transport, l’alimentation, les modes de communication, etc.

Cependant, cette transformation de la façon de réaliser des activités plus ou moins simples apporte avec ses avantages, ses conséquences sur la santé de la population.

Par exemple, l’industrie alimentaire au cours des dernières années n’a cessé de mettre en marché de nouveaux produits ou aliments qui répondent ou non aux besoins nutritifs des consommateurs. Tout en facilitant la vie des gens, ceci fait en sorte que la consommation de fibres, de fruits et de légumes est bien souvent insuffisante et celle du sodium et du sucre bien trop élevée.

Aussi, les exigences de la vie quotidienne ont diminué depuis l’avènement de l’automatisation et de l’industrialisation. Combinées à un aménagement urbain qui est désormais à l’avantage de ceux qui se déplacent en automobile, ces modifications de l’environnement permettent de diminuer l’effort collectif.

Les problèmes reliés au poids sont donc les résultats de multiples facteurs et vont, dans certains cas, bien au-delà de simples facteurs individuels tels que l’hérédité, l’apport alimentaire et la dépense énergétique.

« Les environnements facilitants sont des environnements physique, culturel, social, politique et économique qui favorisent et soutiennent les choix santé des individus », mentionne monsieur Raymond Côté, président du conseil d’administration du CQPS. « Les facteurs communautaires comme les transports publics, l’aménagement urbain, la disponibilité et l’accessibilité des aliments et l’offre de service en activité physique ont tous leur rôle à jouer dans le maintien de saines habitudes de vie et dans la prévention de problèmes reliés au poids », ajoute-t-il.