De nouvelles révélations de la BBC
accroissent les inquiétudes internationales
au sujet des cas de suicides causés par les antidépresseurs |
Un reportage de la BBC (télévision d'état britannique) diffusé le 29 janvier dernier et intitulé « Les secrets des essais cliniques sur les médicaments » montre que la compagnie GlaxoSmithKline (GSK), fabricant de l'antidépresseur Paxil (appelé Seroxat au Royaume-Uni) a déformé les faits au sujet de l'efficacité du médicament et a caché les effets secondaires sérieux, comme le suicide, lorsqu'il est utilisé par des enfants et des adolescents. |
Selon le reportage de la BBC, GSK a fait la promotion du médicament pour le traitement dÙenfants en dépit de preuves que le médicament nÙoffrait aucun bénéfice et quÙen plus il accroissait les risques que lÙenfant développe un comportement suicidaire ou homicide. Selon Joe Collier, du Journal Médical Britannique, « ...le portrait dépeint en est un de conspiration orchestrée par la compagnie alors que des médecins ont été induits en erreur, des responsables de lÙapplication de règlements ont été trompés…et où on a fait du tort à des enfants. »
GSK a répondu au reportage de la BBC en déclarant quÙelle « rejette entièrement toute suggestion comme quoi on aurait caché des informations sur les essais cliniques du médicament. » Toutefois, le Paxil a été interdit en Grande-Bretagne pour les moins de 18 ans en 2003 lorsque l'Autorité de la réglementation des produits de santé et des médicaments de Grande-Bretagne a révélé que les propres études de GSK montraient que le médicament triplait les risques de pensées et de comportements suicidaires chez les enfants déprimés. De plus, la compagnie fait maintenant face à des poursuites légales nombreuses et sérieuses. Mme Karen Barth Menzies, l'une des partenaires de la firme d'avocats qui représente plusieurs des familles qui poursuivent, déclare qu'elle a examiné des milliers de documents de la compagnie et que, « Même lorsqu'ils ont des études négatives qui montrent que que ce médicament le Seroxat [Paxil] va causer du tort aux enfants, ils déforment cette étude et la présentent comme étant remarquablement efficace et sans danger pour les enfants.» Selon M. Denis Côté de la Commission des citoyens pour les droits de lÙhomme (CCDH), une organisation à but non lucratif qui enquête et rend publiques les violations des droits humains commis dans le domaine de la santé mentale, « lÙindustrie de la santé mentale, composée de psychiatres, psychologues et compagnies pharmaceutiques, fait fréquemment des campagnes de dépistage de troubles mentaux au cours desquelles des statistiques sensationnelles et alarmistes sont présentées à la population pour créer un sentiment dÙurgence. Il est terrible de constater que cette industrie continue de passer sous silence non seulement lÙinefficacité notoire de ses ‘traitementsÙ mais les dangers bien réels que ceux-ci représentent pour la santé. » Au cours des dernières années, des dizaines de mises en garde sévères ont été émises par des Agences de santé canadienne, américaine et internationales montrant que les médicaments psychiatriques, présentés comme des « pilules miracles », cachaient en réalité une histoire bien différente. Pour en savoir plus sur les dangers des médicaments psychiatriques prescrits aux millions d'enfants et d'adolescents, on peit lire le Rapport sur la multiplication des mises en garde internationales sur les médicaments psychiatriques (http://www.droitshumains.ca/sm_files/CCDHRapportMisesEnGarde.pdf),
publié par la Commission des citoyens pour les droits de lÙhomme.
Texte remis par :
Denis Côté de la Commission des citoyens pour les droits de lÙhomme |