Compressions du gouvernement

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«Conservateurs inspirés des groupes de droite»

« En choisissant notamment de couper ou de réduire les budgets de programmes d'alphabétisation, de recherche en santé, de lutte contre le tabagisme chez les autochtones, de rationaliser l'administration de Condition féminine Canada, de faire disparaître le programme d'appui au bénévolat ou celui de contestation judiciaire qui aide les minorités linguistiques à défendre leurs droits devant les tribunaux, les conservateurs montrent leurs vraies couleurs qui sont celles d’un parti qui s’approvisionne dans l’idéologie des groupes de droite, de ceux qui n’ont que faire des problèmes et des préoccupations des minorités et des moins nantis de notre société », dénoncent les député de Rivière-du-Nord, Monique Guay et d ’Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise.

« On voit de plus en plus concrètement les effets de cette façon de concevoir la gestion du Canada, une gestion qui ne correspond aucunement avec les valeurs des Québécoises et des Québécois. Le secteur industriel, notamment l’aéronautique qui est très présent au Québec, est désemparé par les coupes de plus de 42 millions $ au programme Partenariat technologique et les musées doivent faire une croix sur les engagements du gouvernement Harper pour un financement à long terme en se contentant des restes provenant de fonds de tiroirs. Par ailleurs, les intervenants de l’économie sociale en prennent pour leur rhume dans cet effort global du gouvernement Harper afin de leur couper les vivres. Pendant ce temps, Stephen Harper, défiant toute logique, maintient les avantages fiscaux qui sont accordés aux pétrolières », explique Monique Guay.

Règlement du déséquilibre fiscal : une promesse

 Les députés soulignent que ces gestes ne sont certainement pas de bon augure pour un règlement du déséquilibre fiscal. « Si le gouvernement avait vraiment voulu faire des gains d’efficacité, il aurait dû annoncer des transferts vers les provinces qui elles, sont branchées sur les besoins des citoyens. Mais encore cette semaine, le premier ministre minimisait en entrevue la question du déséquilibre fiscal et nous annonçait que son engagement de corriger le déséquilibre fiscal au prochain budget de février 2007 ne se concrétisera fort probablement pas. Or, le premier ministre doit cesser de chercher des faux-fuyants et respecter cet engagement dans son prochain budget au printemps 2007 ou alors le Bloc Québécois rejettera ce budget ».

« On l’a souvent dit : les besoins sont à Québec mais les moyens sont à Ottawa. Le déséquilibre fiscal a déjà des effets directs sur la population et, comme c’était malheureusement à prévoir, ces compressions injustifiées d’Ottawa ne font qu’accentuer ces effets. Cela doit cesser! », ont-ils conclu.