Projet de loi sur les normes du travail

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Protection du lien d'emploi pour les personnes lourdement éprouvées

Le ministre du Travail, M. David Whissell, a déposé aujourd'hui à l'Assemblée nationale le projet de loi n˚ 58, Loi modifiant la Loi sur les normes du travail relativement aux absences et aux congés.
 
« Le geste que nous posons aujourd'hui en est un de compassion qui pourrait donner, et je le souhaite, un peu de répit aux personnes éprouvées par des événements tragiques », a souligné le ministre.
 
Ainsi, par ces nouvelles dispositions, ces personnes pourraient s’absenter de leur travail sans salaire, pour une période pouvant aller de 52 à 104 semaines, selon le cas :
  • 1. Le salarié victime d’un acte criminel, qui a subi de graves préjudices, pourrait s’absenter de son travail pour une période pouvant aller jusqu’à 2 ans, lorsque la situation l’empêche d’occuper son poste habituel.
  • 2. Le salarié dont l’enfant ou le conjoint décède à la suite d'un acte criminel pourrait s’absenter de son travail pour une période pouvant aller jusqu’à 2 ans.
  • 3. Le salarié, dont l’enfant mineur est victime d’un acte criminel et qui a subi un grave préjudice l’empêchant de poursuivre ses activités régulières, pourrait s’absenter de son travail pour une période pouvant aller jusqu’à 2 ans.
  • 4. Le salarié dont l’enfant ou le conjoint s’est suicidé pourrait s’absenter de son travail pour une période pouvant aller jusqu’à 1 an.
  • 5. Le salarié dont l’enfant mineur est porté disparu pourrait s’absenter de son travail pour une période pouvant aller jusqu’à 1 an.
 
« Lorsque des personnes sont plongées dans un état de souffrance ou de détresse qui les empêche de vaquer à leurs activités normales, il est légitime qu’elles puissent avoir l’assurance de conserver leur emploi. C’est dans cette optique que le gouvernement propose ces mesures. Il s’agit d’un précédent car aucune législation dans le monde ne prévoit la protection du lien d’emploi pour les hommes et les femmes dont la vie est bouleversée par des drames semblables », a conclu le ministre du Travail.