L'essence à  St-Jérôme, quel est votre position?

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DOSSIER DE L'ESSENCE
La Chambre de commerce de St-Jérôme s'interroge

Le moins que l'on puisse dire c'est que le prix de l'essence dans la région fait beaucoup jaser et qu'il soutire des opinions différentes dépendamment de quel point de vue on l'analyse.
Deux de nos membres actifs de la Chambre de commerce ont rencontré récemment les membres de notre comité exécutif afin d'en discuter plus en profondeur.  Ainsi Messieurs Claude Pagé de Intergaz et Pascal Grand'Maison de Pétrole Grand'Maison, tous deux propriétaires de stations d'essence indépendantes de la région, sont venus nous expliquer les enjeux pour leurs entreprises à l'égard de la hausse du prix plancher de l'essence à St-Jérôme, qu'ils clament auprès de la Régie de l'Énergie.
 
Bref Historique
Il y a quelques années, avec la venue de Costco à Saint-Jérôme, notre région est devenue la région au Québec où l’essence se vendait le moins cher.  Ainsi l’effet Costco, comme nous l’appelions à l’époque, a dicté les règles du jeu pour l’établissement du prix plancher dans la région, à ce moment précis.
 
Depuis quelques années cependant, tous sont d’accord à dire que ce n’est plus Costco qui détermine le prix de l’essence dans la région mais que ce sont plutôt les propriétaires de bannières majeures installées Saint-Jérôme, qui se livrent une guerre sans merci.
 
Selon Messieurs Pagé et Grand’Maison les bannières majeures ont différentes façons de combler le manque à gagner des sous perdus à la pompe, parce qu’ils font amplement leurs frais ailleurs entre autres, au niveau des profits du raffinage de leurs produits. Même s’ils concèdent un escompte appréciable à leur clientèle au prix à la pompe dans la région, ils compensent avec d’autres régions où le prix est beaucoup plus élevé qu’ici.
 
Deux lignes de pensées
Les membres de notre comité exécutif comprennent bien que les pétrolières sont en mesure d’offrir à Saint-Jérôme un prix qui stimule l’économie locale, ce qui n’est pas sous-estimable, mais d’un autre côté ils comprennent également les effets néfastes d’un prix aussi bas pour les gestionnaires de stations indépendantes
Il est difficile de prendre une position pour l’un ou l’autre des deux scénarios, puisque dans un cas comme dans l’autre il y a du pour et du contre.
 
Les indépendants sont persuadés qu’à court terme, si une meilleure législation n’est pas imposée pour la région, ce sera la fin des stations indépendantes, car ils ne peuvent absorber des pertes d’entreprises constantes
.
Le comité exécutif croit qu’il s’agit là d’une position personnelle, que chaque individu doit faire.  Le trois sous de hausse du prix plancher demandés représentent pour un plein d’essence de 50 $, environ 1.50 $ supplémentaire.
 
Est-ce que les pétrolières majeures, s’ils n’ont plus d’indépendants comme compétiteurs, pourront à leur gré, hausser les tarifs à la pompe?
 
Devons-nous prendre position pour la hausse du prix plancher qui aiderait les indépendants dans leur quête d’équité auprès de la Régie de l’Énergie?
 
Un choix pertinent s’impose et nous à la Chambre de commerce, nous voulions simplement vous sensibiliser et vous inciter à cette réflexion.
 
Et vous, quel choix feriez-vous en tant que consommateur?