« LE GOUVERNEMENT DOIT DONNER PLUS DE DENTS À LA LOI SUR LA CONCURRENCE POUR LUTTER CONTRE LA HAUSSE DU PRIX L'ESSENCE »
Mario Laframboise
« Il est impératif que le gouvernement donne du mordant à la Loi sur la concurrence afin de mieux combattre la hausse exorbitante des prix de l'essence que monsieur et madame tout-le-monde doivent essuyer chaque fois qu'ils font le plein. Il faut pour cela qu'il donne des pouvoir accrus au Bureau de la concurrence afin qu'il puisse mener une véritable enquête, notamment sur le secteur du raffinage », a affirmé le député du Bloc Québécois d'Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise, suite au dépôt, par son collègue Roger Gaudet, député de Montcalm, du projet de loi du Bloc Québécois, C-454, qui vient de franchir l'étape de la deuxième lecture.
Le député a vivement critiqué limpuissance dans laquelle se retrouve le Bureau de la concurrence à lheure actuelle.
« Le Bureau de la concurrence na pas la possibilité de lancer une enquête de son propre chef. Lorsquil mène une étude, son mandat ne consiste pas à discipliner lindustrie, mais simplement à expliquer son fonctionnement général. De plus, il nest pas en mesure de forcer la divulgation de documents, ni de protéger les témoins lorsquil fait une telle étude. Bref, le Bureau de la concurrence a les mains liées et nest pas du tout en mesure de se battre contre les pétrolières qui nont aucun scrupule à dépouiller les consommateurs », a poursuivi Mario Laframboise.
« Une marge de raffinage allant jusquà 20 cents le litre dessence représente plus de 10$ pour un plein moyen de 50 litres. Cest carrément abusif. Ce sont les entreprises, les chauffeurs de taxi, les agriculteurs, et les consommateurs en général, qui en paient la note. Les pétrolières, qui jouissent déjà dun régime fiscal préférentiel, elles, sont mortes de rire, car le Bureau de la concurrence ne dispose pas des outils lui permettant de veiller à ce que les prix ne soient pas gonflés artificiellement. Quand un tout petit nombre dentreprises contrôle presque entièrement un marché aussi important que celui de lessence, il faut les avoir à loeil », a encore expliqué le député.
« Létape du raffinage relève du fédéral; il revient donc à la Chambre de faire en sorte que le projet de loi C-454 du Bloc Québécois soit adopté dans les plus brefs délais pour que la commissaire à la concurrence puisse prendre les moyens qui simposent afin dempêcher la hausse excessive des prix et les pratiques des pétrolières contraires à lintérêt public. À lapproche de la saison estivale, le risque est grand pour les consommateurs de vivre à nouveau une situation pénible avec le coût de lessence démesuré. Notre projet de loi doit cheminer rapidement et sans entraves si lon veut quil soit en vigueur avant les vacances dété, période pendant laquelle les prix de lessence ont mystérieusement coutume dexploser », a conclu Mario Laframboise.