Postes de péage pour accéder à Montréal
« Pas question de prendre en otage les familles des banlieues »
Pierre Gingras
Le député de Blainville et porte-parole de l'opposition officielle pour la région métropolitaine, M. Pierre Gingras, dénonce le laxisme du gouvernement qui s'apprête à laisser la ville de Montréal installer des postes de péage sur chaque pont menant à l'île. « L'idée d'installer des postes de péage aux portes de l'île de Montréal confirme le laxisme des libéraux dans le dossier du règlement du déséquilibre fiscal entre les municipalités et le gouvernement. Si Montréal est rendue à proposer de telles mesures de financement, c'est que le gouvernement s'est traîné les pieds dans le dossier du déséquilibre fiscal municipal », s'est indigné M. Gingras.
Pour le député de Blainville, loffre actuelle de transport en commun autour de Montréal est inadéquate. « Les moyens de transport en commun offerts présentement ne constituent pas une véritable alternative à lautomobile. De plus, le réseau routier québécois, dans son ensemble, est une uvre inachevée. Le gouvernement met donc la charrue devant les bufs en voulant faire payer doublement les familles québécoises avant doffrir un réseau routier et du transport en commun qui répondent aux besoins de la population », a déploré M. Gingras.
Lidée de taxer davantage les familles vivant en périphérie de Montréal sonne comme un vieux disque, pour M. Gingras. « Les libéraux adoptent une vielle mesure péquiste qui consiste à taxer les familles québécoises, elles qui sont déjà les plus taxées en Amérique du Nord. Cest très dommage, parce quil sagit dun fardeau fiscal supplémentaire à défrayer qui cible uniquement les familles qui ont fait le choix de vivre en périphérie de Montréal. Ce nest pas vrai quon va augmenter le fardeau fiscal dune frange de la population, laquelle a raison de se sentir prise en otage par le gouvernement », a martelé M. Gingras.
La députée adéquiste de Deux-Montagnes, et porte-parole de lopposition officielle en matière de transport, presse donc le gouvernement dadopter un plan précis dachèvement du réseau routier, avec des échéanciers clairs. « Le gouvernement libéral doit cesser de se traîner les pieds et finalement offrir un réseau routier complet aux Québécois. La ville de Montréal est probablement la seule métropole qui ne possède pas encore une voie de contournement. Notre province doit demander une juste part de financement à Ottawa, comme le font la Colombie-Britannique et lOntario dans ce domaine », a conclu Mme Lucie Leblanc