Une soirée bien animée à  Val-David

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En présence de plusieurs représentants du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, la Municipalité du Village de Val-David tenait le 3 Juin une soirée d'information publique sur les matières résiduelles fertilisantes.
 
D'entrée de jeu, le maire Pierre Lapointe a précisé que cette soirée serait consacrée au sujet annoncé et qu'il ne serait pas question du possible recours judiciaire contre la Sablière Bouchard. Monsieur le maire a réitéré son engagement à faire connaître la position du Conseil municipal à ce sujet avant le 20 juin prochain.
 
Pour commencer, une présentation sur écran a permis à l’auditoire d’apprécier, sous forme d’images « avant-après », les résultats après réhabilitation de différents sites dégradés, principalement des sablières et sites miniers, selon la méthode employée à la sablière Bouchard et incluant l’épandage de boues de papetières. Monsieur Simon Roy, de la firme GSI Environnement, a aussi expliqué les divers avantages d’une telle méthode bien plus nombreux que les inconvénients.
 
La soirée s’est poursuivie avec les interventions du MDDEP, notamment monsieur Alain Rochon, directeur adjoint du Centre régional de contrôle environnemental, et messieurs Marc Hébert et Éric Massicotte, agronomes. Les résultats des analyses promises par madame la ministre Line Beauchamp à partir de prélèvements faits le 24 avril dernier ont été dévoilées. Ces analyses confirment, tout comme celles faites sur l’initiative de la Municipalité quelques semaines plus tôt, que la présence de chacun des éléments potentiellement dangereux est bien en deçà des normes acceptables.
 
Dans l’impossibilité de déléguer un représentant sur place, l’Institut national de la Santé publique faisait parvenir à la Municipalité un document écrit dont lecture a été faite suite aux présentations. Ce document est signé par le Dr Jean-Claude Dessau, médecin conseil et chef d’équipe de Santé environnementale. Dans ce communiqué, l’INSP reconnaît l’autorité du MDDEP et déclare : « D’un point de vue de santé publique, on n’anticipe pas de problèmes reliés à ce projet de restauration, en raison des niveaux de contamination très faibles des boues utilisées. » Le Dr Dessau s’est dit prêt à recevoir les questions des citoyens. Prière de les adresser par la poste au cabinet du maire ou par courriel à Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. .
 
Une longue période de questions, auxquelles les divers intervenants ont patiemment répondu, a suivi. Chacun des arguments apportés pour contredire les affirmations rassurantes du MDDEP et de l’INSP a reçu des explications scientifiquement vérifiables de la part de fonctionnaires professionnellement irréprochables. En définitive, on a pu constater que les règles que se sont données les scientifiques pour assurer la protection de l’environnement et de la santé publique sont strictement appliquées par les autorités compétentes.
 
Les citoyens se sont aussi adressé à monsieur le maire avec des questions concernant, selon eux, des contraventions à un règlement municipal, portant par le fait même des accusations de complaisance. L’attestation de conformité de la Municipalité, préalable à l’émission du certificat d’autorisation du MDDEP, a été émise en février 2007, soit bien avant l’entrée en vigueur du règlement brandi par les opposants. Ce règlement a été adopté à l’été 2007.
 
Monsieur le maire a ré-affirmé haut et fort qu’il n’entendait aucunement défendre quelque intérêt privé que ce soit, mais que sa position reflète tout simplement ses convictions profondes sur les bienfaits de l’utilisation des boues de papetières comme matières résiduelles fertilisantes. De plus, le détournement ce celles-ci vers un tel usage constitue un pas en avant dans le sens du développement durable.
 
Après avoir ainsi partagé avec ses citoyens toutes les données qui lui permettent de croire que l’utilisation des boues de papetières dans ce projet ne constituent un danger ni pour la santé, ni pour l’environnement, le Conseil municipal de Val-David considère le dossier clos et s’en remet au MDDEP pour le suivi des opérations autorisées.