Legendre commente le Projet de loi sur les taxes scolaires

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« Le gouvernement Charest accouche d'une grosse souris électorale »
                                                (Richard Legendre)
Le député Richard Legendre, de la circonscription de Blainville, porte-parole de l’opposition officielle en matière de famille, de loisir et de sport, se montre très déçu face à la solution préconisée par le gouvernement Charest face à l’augmentation vertigineuse des comptes de taxes scolaires. Celui-ci ne compte pas limiter les hausses, mais bien de les étaler sur trois ans.
 
«Ce que le gouvernement Charest nous dit, c’est que les hausses de taxes seront toujours au rendez-vous, mais puisque la pilule est très dure à avaler, il va la couper en morceaux. Mais, en bout de ligne, les contribuables paieront quand même une note très salée. Cette grosse souris électorale dont accouche le ministre ne vient rien changer sur le fond : il s’agit clairement d’un impôt déguisé», a souligné le député se Blainville.
 
Mais pire encore, il s’agit d’un impôt régressif. Il frappe sans discrimination les contribuables à revenus modestes comme les mieux nantis. De plus, il ne frappe pas là où les taxes scolaires sont les moins élevées mais seulement là où les contribuables sont déjà taxés à pleine capacité. « L’attitude du ministre de l’Éducation est condamnable : il prétend que l’étalement représente des économies pour les payeurs de taxes alors qu’en réalité, leur compte augmente substantiellement», de souligner M. Richard Legendre.
 
L’opposition péquiste exigera des changements substantiels à cette loi et réclamera, encore une fois, des ajustements au financement des commissions scolaires, notamment à la péréquation, pour s’assurer que les taxes scolaires ne progressent pas plus rapidement que leurs besoins administratifs. « Depuis 2003, les besoins administratifs des commissions scolaires pour lesquels elles prélèvent une taxe, comme le transport scolaire et le chauffage, ont augmenté de 8,9% alors que les taxes ont augmenté de 20,5%. Et elles ne touchent pas un sous de plus : c’est le gouvernement qui empoche une hausse d’impôt déguisé. Avons-nous voté pour ça?» de conclure Richard Legendre, député de Blainville.