Une délégation forte de la région des Laurentides aux Premières Journées interrégionales sur la persévérance scolaire et la réussite éducative au Mont Sainte-Anne
Une délégation de décideurs de la région des Laurentides, a répondu à l’invitation du PREL, afin de participer aux Premières Journées interrégionales sur la persévérance scolaire et la réussite éducative à Beaupré les 30 et 31 octobre dernier. Croyant fermement que tous les acteurs de la communauté ont un rôle à jouer dans la réussite éducative des jeunes, c’est avec enthousiasme que directeurs généraux et présidents des institutions d’enseignements, directeurs généraux et vice-président de la Conférence régionale des élus (CRÉ), des représentants des Carrefours jeunesse-emploi, d’Emploi-Québec, de la Direction de santé publique, de la direction du Forum jeunesse des Laurentides et député, se sont déplacés au Château Mont Sainte-Anne afin de faire le point sur la persévérance scolaire, les enjeux associés au décrochage et déterminer des pistes de solution.
Plus de 380 décideurs prennent position
« C’est la première fois au Québec qu’autant d’acteurs du développement des régions sont réunis pour se pencher de façon spécifique sur l’enjeu de la persévérance scolaire des jeunes. Les participants sont tous motivés par le fait que la diplomation du plus grand nombre de jeunes est essentielle pour assurer l’avenir du Québec : le phénomène de la persévérance et du décrochage scolaire n’est pas qu’une affaire d’école ! Toute la société est interpellée. », souligne Lyne Deschamps, membre du comité organisateur de l’événement et directrice du PREL, l’une des 16 Instances régionales de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative (IRC) à l’origine de l’événement.
Délégation de la région des Laurentides : mesdames Martine Loignon, présidente de la CSPN; Gisèle Godreau, présidente de la CS des Laurentides; Chantal Moutou, DG du Forum Jeunesse Laurentides; Huguette Crête, coordonnatrice de la Santé publique; Lauraine Langlois, DR du MELS; et Lyne Deschamps, directrice LL.B. du PREL; messieurs François Cantin, maire de Blainville et VP de la CRÉ; Roger Hotte, DG de la CRÉ, Richard Chaurest, DG de la CSSMI; André Bouchard, DG de la CS des Laurentides; Claude Grenier, DG du CJE Mirabel, Paul Demers, directeur du partenariat à Emploi-Québec; Sylvain Pagé, député de Labelle; Martin Gauthier, agent de partenariat au PREL. Absents au moment de la photo : mesdames Paule Fortier, présidente de la CSSMI; Lise Allaire, DG de la CSRDN; Karin Darnajou, agente de partenariat du Prel; messieurs Normand Bélanger, DGA de la CSPN; Laird Bracken de la CSSWL et Alain Guay DGA de la CSSWL.
Près de 400 personnes se sont réunies au Mont Sainte-Anne, et ont convenu de mener une offensive pour réduire le taux de décrochage scolaire, qui n'a pratiquement pas bougé depuis 15 ans au Québec. Rejetant les stratégies mur à mur, les participants sont repartis dans leurs régions respectives avec une idée en tête : le décrochage est un problème social, ce n'est pas seulement le problème de l'école. Un constat : la bataille contre le décrochage scolaire ne passe pas par une stratégie nationale. Chaque région doit mettre sur pied sa propre recette, adaptée à son milieu : un gage de succès, à condition que chacun y mette du sien.
Selon Michel Perron, sociologue à l'Université du Québec à Chicoutimi et expert en matière de décrochage scolaire, les astres sont maintenant alignés : « Depuis 20 ans, il y a eu plusieurs plans d'action pour réduire le taux de décrochage qui ont connu des succès mitigés. Mais si les initiatives viennent des régions et qu'elles gardent leur couleur locale, on peut y arriver » dit M. Perron, qui est cofondateur du CRÉPAS, le Centre régional de prévention de l'abandon scolaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Pour que la recette soit un succès, cinq ingrédients sont nécessaires, poursuit-il. Il faut d'abord être patient et prendre le temps de développer une vision régionale commune, sans oublier de s'intéresser davantage à la réalité des jeunes et à ce qu'ils vivent. Il importe aussi de changer nos façons de faire. Pour y arriver, la recherche est importante afin de mieux comprendre à quoi il faut s'attaquer et quels sont les meilleurs moyens pour le faire. Finalement, le leadership est primordial. Sinon, le décrochage devient le problème de tout le monde, mais personne ne s'en occupe vraiment, indique M. Perron.
Un quotidien de Québec a rapporté les paroles de Madame Lise Allaire, directrice générale de la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord : « Pour une fois qu'on peut parler ensemble de nos réalités et échanger sur nos bons coups. Ça nous confirme qu'on est sur la bonne voie. »
Une première : le coût économique du décrochage est chiffré!
Lors de ces Journées, l'économiste Pierre Fortin a fait pour la première fois la démonstration des coûts économiques directs de l'abandon scolaire. Ils sont d'un demi-million de dollars par individu lancé sur le marché du travail sans diplôme, et ils s'établiraient à 4 milliards de dollars par année pour l'ensemble de la société.
Et encore ne s'agit-il que du bilan économique du décrochage. Car celui-ci nourrit en outre, toute une panoplie de drames humains et sociaux qui vont de l'analphabétisme fonctionnel à la dégradation de la condition masculine, les garçons étant davantage tentés de décrocher. Soulignons au passage certaines conséquences effarantes sur les individus qui décrochent : tels une espérance de vie écourtée, un salaire moyen de près 50 % moins élevé, et plusieurs autres !
Le président d’honneur des Journées monsieur L. Jacques Ménard o.c., président du conseil d’administration de BMO Nesbitt Burns et de BMO Groupe financier Québec a précisé : « Tous ensemble, il faut que nous arrivions à faire la différence en matière de persévérance scolaire. Nous pouvons espérer que la mise en commun de toutes nos expertises et notre volonté collective de relever le défi feront cette différence. »
Rappelons que le PREL, participant à l’initiative de ce rassemblement provincial, a été formé en 2004 et qu’il réunit 14 organismes partenaires importants de la région des Laurentides, qui ont uni leurs efforts et leur expertise dans une concertation régionale d’où émane une Entente partenariale sur la réussite éducative des jeunes dans les Laurentides, et ce, dans un objectif commun : accroître la persévérance scolaire, la réussite éducative, la diplomation et la qualification, en vue d’assurer l’insertion et l’intégration sociales des jeunes. Pour plus de renseignements sur le Prel, consultez le www.prel.qc.ca et pour les IRC, consultez le www.perseverancescolaire.com.