À l’échelle nationale, 2009 n’a rien eu d’exceptionnel au chapitre des températures ou des précipitations. En compilant toutes les statistiques, on s’aperçoit que 2009 a été un demi-degré plus chaud et un mince deux pour cent plus sec que la normale. Mais si l’on gratte un peu, si l’on décortique les statistiques, on constate que la météo n’a absolument rien eu de «normal». Le climat était déréglé d’un bout à l’autre du pays, et toutes les régions ont enregistré de nouveaux records ou se sont approchées des records existants. Nous avons eu presqu’aussi froid au printemps que durant l’hiver. L’été s’est fait attendre jusqu’en septembre et le mois de novembre a ressemblé à ce qu’octobre aurait dû être s’il y en avait eu un.
Pour la deuxième année consécutive, les conditions météo décevantes de l'été ont constitué l'événement météorologique le plus marquant au Canada. En 2008, il a plu tout l'été. Le Québec et l'Ontario avaient enregistré des précipitations records.
La tornade qui a dévasté Mont-Laurier le 4 août dernier est l’événement météorologique marquant de l’année 2009 au Québec, selon Environnement Canada.
Des toitures et des voitures qui se sont envolées, des lignes électriques qui ont cédé, privant ainsi quelque 4000 abonnés d’électricité, cet événement aura causé environ 6 millions $ en pertes assurées.
«C’est vraiment le système ayant eu le plus d’importance pour le Québec en 2009», affirme le météorologiste René Héroux. «Ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu une F2 de cette intensité.
Les caprices de la météo ont mis les nerfs des agriculteurs canadiens à rude épreuve en 2009. Leur pire ennemi, la météo, a fini par devenir leur alliée la plus fidèle, grâce à une vague de chaleur en septembre puis à un mois de novembre sec qui ont sauvé les récoltes qui s’annonçaient désastreuses. En toute justice, il faut aussi parler des bonnes nouvelles. Notre air a été plus pur que par les années antérieures, nous n’avons pas subi de pannes de courant majeures pendant l'été et il y a eu moins de moustiques porteurs du virus du Nil occidental. Il faut aussi se réjouir que la saison des ouragans de 2009 ait été tranquille dans l'océan Atlantique et la mer des Caraïbes. Elle a en bonne partie épargné le Canada, ne causant que quelques averses gênantes et déluges.
Source Environnement Canada