Une lutte contre la pollution atmosphérique
Considérant qu'au Québec la fumée représente 48% des particules fines dans l'air que nous respirons, L'Association pour l'Air pur souligne les dangers reliés a cette pollution et défendre des citoyens lésés par la pollution de l'air.
-- LALAP (Association pour lair pur) demande au gouvernement Charest de tenir la promesse quil a faite en février 2005, soit celle de réduire le smog et de sattaquer sans plus tarder à la pollution atmosphérique engendrée par les foyers et les poêles à bois. Elle exige quil cesse docculter les problèmes de qualité de lair sous couvert de lutte contre les changements climatiques.
Ces derniers temps, le gouvernement cherche en effet insidieusement à canaliser et à polariser lopinion publique sur les gaz à effet de serre. Leffet bouldozeur médiatique, sciemment provoqué, ne sert en fait quà masquer linaction du gouvernement, qui propose et expose mais ne fait concrètement rien en matière de pollution de lair.
À cela sajoute une séquence dévénements incriminante :
Récemment, M. Béchard, ministre responsable de lenvironnement et du développement durable, déclarait : « une loi sur la lutte contre la pollution atmosphérique fixant juridiquement les normes de qualité d'air ambiant, comme aux États-Unis, ne doit pas être appliquée au Canada. ». (Pourquoi, surtout à un moment crucial où lOrganisation mondiale de la santé pousse très fortement les grands pays industrialisés vers des normes supérieures?)
En novembre dernier, on apprenait que, en raison des vents dominants, le smog de Montréal altère à un degré préoccupant la qualité de lair jusquau Centre-du-Québec. On apprenait aussi que le nombre annuel moyen de jours de mauvaise qualité de lair est en croissance ça et là au Québec.
En mai 2006, des chiffres officiels révélaient quau Canada douze pour cent des enfants sont asthmatiques et que la première cause dabsentéisme scolaire est lasthme, maladie désormais la plus courante chez les enfants, la première cause dadmission à lhôpital et lune des raisons les plus fréquentes de visite à lurgence. (En dix ans, la prévalence de lasthme chez les enfants a quadruplé).
En avril 2006, les médias révélaient que Québec, la capitale, affichait une qualité dair légèrement inférieure à Montréal, ville pourtant décriée pour son air mauvais.
En février 2006, M. Thomas Mulcair est évincé du Conseil des ministres, et plusieurs dossiers sont mis en veilleuse.
À lété et lautomne 2005, le gouvernement affermissait sa position en faveur de la pollution avec le dossier des véhicules hors route qui, daprès statistique Canada, produisent autant de gaz à effet de serre que tout lensemble du parc des voitures à essence.
En février 2005, le ministère de lEnvironnement (aujourdhui le MDDEP) affirmait, par voie de communiqué qu« au Québec, en hiver, le chauffage au bois est responsable de près de 47,5 % des émissions de particules fines provenant des activités humaines. Dans certaines localités, la quantité de particules fines produites par ce mode de chauffage prend des proportions plus importantes encore (62% dans la région de Québec). Le chauffage au bois est une source de polluants plus importante que dautres secteurs, telles que les activités industrielles (32,6 %) et les transports (17,1 %). ».
En décembre 2004, le ministère de lEnvironnement dévoilait les résultats troublants dune seconde étude montréalaise qui confirme que le chauffage au bois résidentiel est une source grave de pollution de lair en hiver.
Aujourdhui, rien ne bouge, rien nest fait pour préserver la santé de la population. À bien des niveaux, le gouvernement manque à son devoir dinformation et découte des citoyens. Pis encore, dans son plan daction 2006-2012 relatif aux changements climatiques, il préconise daugmenter la pollution particulaire en brûlant davantage de matières ligneuses pour produire de lénergie. Il na, bien sûr, dans ses cartons aucun projet, aucune norme permettant de régir la performance environnementale des installations énergétiques.
Nul ne sétonnera que la mascotte Vasy, qui encourage à aller bouger dehors, est cyanosée. Cest que la pollution particulaire est élevée sur la quasi-totalité du territoire habité du Québec. Au Canada, le Québec est le maître champion en matière démission de matières particulaires PM 2,5 (particules aéroportées faisant 2,5 micromètres de diamètre ou moins). Et, nous avons encore des pompiers qui délivrent des permis de feu pour le déboisement alors que les feux en plein air produisent une quantité phénoménale de ces particules
Les plaintes que reçoit quotidiennement(!) lALAP indiquent une situation qui ne cesse de se dégrader. Phénomène relativement alarmant : les appels et les courriels affluent de gens de localités rurales et semi-rurales. À telle enseigne quil est possible daffirmer, sans contredit, que les problèmes de voisinage et de santé dus à la fumée de bois touchent désormais les quatre coins du Québec, et non pas seulement les centres urbains. Conséquence : un peu partout, lair intérieur des habitations, des écoles et des locaux dentreprises est de plus en plus vicié à des degrés préoccupants.
Tous souhaitent que le ministre Béchard suive lexemple de son prédécesseur le ministre Mulcair et quil applique le premier principe daction inscrit dans le projet de loi sur le développement durable quil a présenté en juin dernier : « protéger la santé et améliorer la qualité de vie de chacun ».
Selon Mme Michelle Rivest de lALAP, « lÉtat québécois a le devoir dencadrer la fabrication des poêles à bois, leur commercialisation et leur installation par des normes minimales defficacité en termes de rendement et démission de polluants, notamment de particules appelées PM2,5. Il a aussi la responsabilité de faire connaître à la population, mal informée, souvent désinformée et parfois incrédule, les dangers et risques bien réels que constituent le chauffage au bois résidentiel » LALAP estime, avec nombre de médecins de santé publique, que le chauffage au bois résidentiel nest pas approprié comme moyen principal ou unique de se chauffer lorsquil y a à proximité des voisins, ou pire encore, dans les zones densément ou même modérément peuplées.