Transport scolaire dans la région

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L'impatience monte
— Regroupés au sein de la Fédération des employées et employés des services publics (CSN), les six syndicats du transport scolaire de la région représentant quelque 200 membres vont tenir des activités de visibilité pour faire connaître leurs revendications.
 
Il s’agit des :
● Syndicat du Transport Scolaire d’Argenteuil (CSN)
● Syndicat des Travailleurs et Travailleuses des Autobus La
Diligence - Sainte-Adèle (CSN)
● Syndicat des Travailleuses et Travailleurs des Autobus La
Diligence - Sainte-Marguerite (CSN)
● Syndicat des Travailleuses et Travailleurs des Autobus La
Diligence - Ste-Agathe (CSN)
● Syndicat des Travailleuses et Travailleurs de Transcobec CSN
● Syndicat du Transport Scolaire de Saint-Hippolyte (CSN).
 
Entre autres démarches, leurs porte-parole déposeront auprès des députés Claude Cousineau, David Whissell, Lucie Papineau, respectivement députés de Sainte-Agathe, Lachute et Saint- Jérôme, la teneur de leurs demandes et s’assureront de faire le suivi auprès de ces derniers afin d’obtenir l’appui de ces représentants à l’Assemblée nationale.
 
Au cours des récentes années, la situation générale dans laquelle doivent oeuvrer les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires s’est dégradée. Tant sur le plan de la sécurité des élèves que du côté des conditions de travail et de rémunération des employés, des correctifs urgents doivent être apportés.
 
La présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté, explique qu’en 1996, le gouvernement du Québec transférait au ministère de l’Éducation la responsabilité du financement du transport des écoliers autrefois assurée par le ministre des Transports. « Une des mesures les plus insidieuses de changement de responsabilité financière est que la commission scolaire reçoit une enveloppe budgétaire pour le financement du transport scolaire qui s’intègre à son enveloppe budgétaire générale dédiée à l’éducation. Lorsque la responsabilité du financement reposait sous l’égide du ministère des Transports, il s’agissait pour la commission scolaire d’une enveloppe fermée, c’est-à-dire qu’elle ne pouvait être utilisée à d’autres fins. »
 
Trois demandes seront donc adressées au gouvernement afin de commencer à redresser les choses :
 
Premièrement, le gouvernement doit s’assurer que l’enveloppe du financement prévue pour le transport scolaire soit véritablement consacrée à cette mission. La réalité actuelle est donc qu’un nombre important de commissions scolaires qui gèrent cette enveloppe s’en servent, pour une part non négligeable, à d’autres fins. Les effets d’une telle pratique retombent directement sur les épaules des transporteurs et sur les conditions de travail de leurs employés.
 
En second lieu, les syndicats du transport scolaire souhaitent voir reconduite la pratique de la loi actuelle qui privilégie le renouvellement de gré à gré des contrats entre les commissions scolaires et les transporteurs plutôt que le recours à la soumission publique. C’est une façon raisonnable d’assurer la continuité et la qualité des services aux élèves et de contrer la précarité et l’insécurité d’emploi des conducteurs du transport scolaire.
 
Enfin, plusieurs événements tragiques marquent annuellement la période scolaire. Évidemment, ces incidents ne seront jamais tous évitables. Toutefois, l’absence d’une véritable politique nationale et uniforme sur la santé, la sécurité et la discipline dans le transport scolaire ajoute aux risques qui pèsent tous les jours sur la sécurité des enfants.
 
C’est pourquoi le secteur Transport scolaire de la FEESP-CSN souhaite que le ministère se penche rapidement sur la proposition qu’il a développée à ce sujet.