« Y être sensibilisé est un premier pas dans la lutte à ce fléau. »
La députée de la circonscription de Mirabel, madame Denise Beaudoin, a pris activement part à une rencontre qui s'est déroulée à l'Assemblée nationale le 9 novembre dernier entre des parlementaires et des personnes en situation de pauvreté.
« Par le biais de saynètes écrites par des bénéficiaires, mes collègues députés et moi-même avons alors été mieux sensibilisés aux différents problèmes reliés à la pauvreté et au quotidien précaire qui est le lot des personnes et des familles aux prises avec ce fléau social. » indique Mme Beaudoin.
On reconnaît de g. à d. Mme Noëlla Vincent, représentante de la région Alma, Lac Saint-Jean, Mme Denise Beaudoin, députée de la circonscription de Mirabel, M. Jean-Pierre Hétu, porte parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, M. Michel Bissonnette, président de l'Assemblée nationale.
Un jeu de rôles
L'initiative était non seulement pertinente mais des plus originales dans son format. « On nous avait en effet proposé d'inverser les rôles, avec le résultat que les députés représentaient les gens en situation de pauvreté alors que ces derniers interprétaient les députés. Cette mise en scène a suscité quelques moments cocasses mais nous a permis une très nette prise de conscience. Quand on pense que l'ensemble des circonscriptions du Québec comptent leur lot de sans-abri et de gens au statut économique précaire, je me dis qu'il est vraiment temps d'agir et non de faire des coupures. » note Mme Beaudoin.
Connaît-on bien la pauvreté ?
Cette activité s'inscrivait dans le sillage des récentes coupures de budget opérées dans les programmes sociaux par les gouvernements de Steven Harper et de Jean Charest. Elle avait pour but de témoigner de façon convaincante devant les députés, des innombrables et récurrentes difficultés qui confrontent les gens en situation de pauvreté : « Je pense ici notamment à la rareté et au coût élevé des logements, aux hausses incessantes des tarifs d'électricité, au transport en commun (cher en milieu urbain et à peu près inexistant en région), à la non gratuité des médicaments et aux trop nombreuses coupures dans maints programmes dont ils bénéficient. »
Il faut aussi savoir que la pauvreté s'accompagne d'effets négatifs pervers qui mènent tout droit à un taux plus élevé de maladies, à l'intolérance, à l'exclusion, à l'isolement et au mépris, voire pire
« Dans ces mises en situation créées sur la base de faits vécus, j'ai reconnu nombre de situations similaires que vivent malheureusement des citoyennes et citoyens de la circonscription de Mirabel, avec entre autres, indice incontournable, l'augmentation du nombre de centres de dépannage. » déplore la députée.
Elle ajoute être « très sensible à la question de la pauvreté et aux terribles conséquences de tous ordres qui en découlent. L'aide financière que je verse, au nom de la population, par le Programme Soutien à l'Action bénévole, vise bien humblement j'en conviens, à venir en aide à des organismes dont plusieurs dédiés aux personnes vivant une situation économique difficile. Cette démarche vient en appui à la mission sociale de l'État, une mission dont tous conviennent que le gouvernement libéral de Jean Charest se retire dangereusement. »
Agir
et au plus vite !
Les plus démunis de notre société sont pour autant des citoyennes et citoyens à part entière. C'est un devoir de société que de travailler à faire reculer de façon sensible la pauvreté infantile et des familles en osant ses stratégies novatrices et précises sur la base d'un échéancier lui aussi précis. « Le temps presse pour refermer le fossé de différences entre les milieux pauvres et ceux, plus aisés, une question de justice sociale » estime en conclusion la députée.