Les restaurateurs ont raison de s'inquiéter

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Un sondage Léger Marketing réalisé pour le compte de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) démontre que la fréquentation des restaurants serait affectée par la mise en place d’une mesure abaissant le taux d’alcoolémie permis pour conduire à 0,05. Les données laissent aussi croire que les gens modifieraient leurs habitudes de consommation au restaurant.

En effet, selon les données du sondage, les restaurateurs québécois pourraient voir près de 13 % de leur clientèle ne plus fréquenter leurs établissements ou les fréquenter beaucoup moins en raison de l’abaissement de la limite légale. Il s’agit d’ailleurs d’une crainte qui avait été soulevée par l’ARQ lors de son passage devant la commission parlementaire le 10 février dernier, au sujet du projet de loi no 71. Dans le contexte de la reprise économique graduelle, une telle situation serait catastrophique pour l’industrie qui commence à peine à se relever d’une année 2009 nulle sur le plan de la croissance économique.

De plus, 67 % de l’ensemble de tous les répondants disent que même s’ils fréquenteraient les restaurants autant qu’avant, ils s’abstiendraient de boire ou se limiteraient à une seule consommation, ce qui aurait un effet négatif sur le chiffre d’affaires des restaurateurs.

Concernant la méthode privilégiée pour contrer l’alcool au volant, 80 % de tous les répondants s’accordent pour dire que le gouvernement doit serrer la vis aux récidivistes. Seulement 10 % des répondants croient que le gouvernement doit abaisser le taux d’alcoolémie à 0,05 pour réduire le nombre de victimes.

Ce sondage a été réalisé entre le 22 et le 25 février 2010 auprès de 1 000 Québécoises et Québécois. La marge d’erreur maximale est de ± 3,1 %, 19 fois sur 20. Tous les détails de ce sondage sont disponibles au http://www.restaurateurs.ca.

Active depuis plus de 70 ans, l’Association des restaurateurs du Québec regroupe plus de 4 200 propriétaires et gestionnaires de services alimentaires exploitant plus de 6 500 établissements dont les ventes représentent plus de 50 % du chiffre d’affaires québécois de l’ordre de 10 milliards de dollars par année.