Denise Beaudoin riposte à  Hubert Meilleur

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« Je veux une gare dans Mirabel, pas des procédures judiciaires, ni d’entêtement ni d’expropriations coûteuses ! »

La députée Denise Beaudoin

La députée de la circonscription de Mirabel, Mme Denise Beaudoin, a choisi ce point de presse pour établir clairement et une fois pour toutes, sa position sur le dossier de la gare dans Mirabel : elle dénonce la désinformation à laquelle il donne actuellement lieu, réaffirme son respect à l’endroit de toutes les instances en cause tout en offrant sa plus entière collaboration pour une véritable solution.

Rien d’autre qu’une demande pour une étude indépendante
« Mon rôle de députée consiste à défendre les intérêts de la population de la circonscription. Toute une série d’insinuations a prévalu à mon endroit bien que je n’aie ni tenu d’autres propos ni mené d’autres initiatives que celle de demander une véritable étude. » précise Mme Beaudoin d’entrée de jeu. 
La députée a reçu à son bureau de circonscription plusieurs demandes de renseignements par des commettants concernant le site de la future gare de train de banlieue.
En réponse à leurs démarches, elle a rencontré des représentants de l’Agence métropolitaine de transport (AMT). Elle leur a officiellement demandé la tenue d’une étude indépendante et publique sur les sites potentiels dans Mirabel où il est possible d’établir une gare, incluant les installations actuelles à l’aéroport de Mirabel.

Si, comme le bruit court, de telles études ou expertises existent bel et bien, où sont-elles ? « Celle que je demande, l’AMT soutient qu’elle est possible, peu coûteuse et qu’elle peut être réalisée rapidement. » affirme Mme Beaudoin.

La protection du territoire et le volet agricole
Deux récentes décisions rendues par les commissaires et experts de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) rejettent les sites identifiés par le maire car leurs impacts négatifs seraient trop nombreux.

Or, plusieurs sites adjacents comportant des impacts négatifs moindres sont là. Dans ce contexte, l’UPA, le syndicat de base de Sainte-Scholastique (Mirabel), va visiter l’ensemble des lieux et faire des suggestions. Pendant ce temps, le maire préfère payer des firmes d’avocats à même les taxes des contribuables pour des contestations judiciaires coûteuses, et entraînant des retards indus pour l’implantation de la gare, alors même que l’argent requis est là, selon l’AMT !

Le secteur agro-alimentaire rapporte des millions à l’économie locale et régionale, et il est en plein essor dans la circonscription de Mirabel ; pour que ce développement économique se poursuive chez nous, il est clair qu’il lui faut des terres agricoles et nous en comptons ici parmi les plus belles du Québec…, quoiqu’en disent certains.

Le développement : peut-on réfléchir ?
Il est suggéré par le maire de retenir  le même emplacement que l’ancienne gare de Saint-Janvier, inutilisée depuis les années 1950, alors que, selon la décision des commissaires de la CPTAQ, ce choix comporte son lot d’impacts négatifs. Aux yeux de la députée, cela remet en question la vision éclairée que l’on doit avoir du développement en 2010. »

Or, «il n’est question ici, aux yeux de mes commettants, que de développement avec une vision à court terme : on exproprie, on construit sans acceptation par le gouvernement d’un schéma d’aménagement, et le Comité consultatif agricole de la Ville ne siège plus depuis plus de deux
ans ; pendant ce temps, la CPTAQ dresse l’inventaire des terrains disponibles et elle exige que la Ville utilise d’abord ces terrains avant d’exproprier des terres agricoles inutilement

« C’est ça ou rien ! ! ? » : est-ce la bonne voie ?
Le maire va jusqu’à affirmer qu’il « n’y aura pas de gare si on n’accepte pas son choix! » : c’est ça servir l’intérêt de la population ?
Le maire semble vouloir l’abolition de la CPTAQ pour lui permettre de continuer à exproprier, peu importe qui ou quoi se dresse sur son passage…
La députée a été personnellement interpellée par le maire et son Conseil lors d’une rencontre à l’Hôtel de Ville de Mirabel pour une demande d’ingérence politique dans le processus judiciaire de la CPTAQ, pour influencer leurs décisions concernant leurs multiples demandes de dézonage agricole, ce qu’elle catégoriquement refusé en tant qu’avocate et élue à l’Assemblée nationale.  Plus récemment, c’était au tour de la Chambre de commerce de Mirabel, par voie de communiqué, d’ignorer la séparation la plus élémentaire du politique et du judiciaire en exigeant de la part du premier ministre, de la ministre Michèle Courchesne, du député libéral parrain de la région, M. Pierre Marsan, et du MAPAQ ainsi que la députée de Mirabel, une intervention politique dans le processus judiciaire de la CPTAQ, suite à ses décisions défavorables sur des sites projetés pour la gare. « Cette démarche m’apparaissant nettement comme une ingérence inacceptable, j’ai donc sollicité un avis juridique auprès du jurisconsulte de l’Assemblée nationale, Me Claude Bisson. » indique Mme Beaudoin.
«Je rappelle à l’ordre la CCIM, le maire ainsi que le conseil municipal de Mirabel à l’effet que l’on ne peut intervenir dans un processus judiciaire peu importe l’organisme administratif », indique la députée.

J’invite au dialogue ouvert
La députée fait valoir : « Je réaffirme avec insistance que, contrairement à ce qui est malhonnêtement véhiculé, je n’ai jamais demandé que la gare soit située à l’aéroport : ce bruit témoigne d’une mauvaise foi évidente. »
Elle poursuit en invitant toutes les parties au dialogue et en demandant au maire de Mirabel de renoncer à dépenser inutilement l’argent des contribuables en s’entêtant à choisir unilatéralement des sites inappropriés, tel que le démontre sa décision d’interjeter appel de la décision de la CPTAQ auprès du Tribunal administratif. « Mes commettants et moi-même réclamons une gare immédiatement, dans Mirabel, et au bon endroit… pas des procédures judiciaires coûteuses, de l’entêtement inutile, ni d’expropriations. Nous demandons transparence, bonne foi et que la bonne décision soit prise pour les bonnes raisons, et dans l’intérêt de la
population ! Je veux une gare le plus rapidement possible
! » conclut-elle avec fermeté.