C’est avec consternation que le président du conseil d’administration du Pôle universitaire des Basses-Laurentides, monsieur Élie Fallu, accompagné de la directrice de l’organisme, madame Nadine Le Gal, et de nombreux partenaires ont annoncé que l’avenir du Pôle universitaire est menacé suite au retrait du financement du Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). En effet, madame Michelle Courchesne, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre responsable de la région des Laurentides, a annoncé qu’à compter de l’année financière 2010-2011, l’appui financier du MELS sera retiré.
«Nous sommes déçus de la décision de la ministre Michelle Courchesne dans notre dossier. Le gouvernement a soutenu notre projet depuis ses débuts et maintenant que les résultats dépassent nos attentes, nous sommes privés d’un financement d’importance. Le Pôle universitaire a été créé par des citoyens en collaboration avec plusieurs universités membres du Pôle universitaire : l’Université Laval, l’Université de Sherbrooke et le Conservatoire national des arts et métiers de Paris. Je suis persuadé que le milieu des Laurentides se mobilisera en réponse à cette annonce. Il ne faut pas oublier que le Pôle universitaire a grandi grâce au soutien de bénévoles et à l’engagement de partenaires et de membres sensibles à l’importance de l’éducation et à l’augmentation du taux de diplomation universitaire dans notre région.
Cette situation est d’autant plus fâcheuse qu’elle provient de la ministre responsable de notre région. Nous souhaitons sincèrement que madame Courchesne poursuive sa collaboration financière au Pôle universitaire » de dire monsieur Élie Fallu, président du conseil d’administration.
Lors de la conférence de presse, plusieurs partenaires ont manifesté leur étonnement à propos
de la décision de madame Courchesne.
Monsieur Charles Le Borgne, directeur général de la Société de développement économique Thérèse-De Blainville (CLD) et secrétaire-trésorier du Pôle universitaire a tenu à souligner l’importance du Pôle universitaire comme outil de développement économique de la région. « Les Centres locaux de développement (CLD) des Basses-Laurentides s’impliquent au Pôle universitaire depuis sa création, car il s’agit sans contredit d’un outil de développement économique d’une importance majeure pour les Laurentides. De plus, l’organisme Laurentides économique appuie unanimement ce projet souple, peu coûteux et qui offre des résultats concrets et positifs à nos entreprises ». Monsieur Le Borgne a poursuivi en tendant la main à madame Courchesne : « Nous souhaitons poursuivre notre étroite collaboration avec le MELS comme nous le faisons depuis 2006. Nous sommes convaincus que ce projet innovateur nécessite un appui sans équivoque de la ministre régionale des Laurentides ».
Pour sa part, monsieur François Cantin, maire de la Ville de Blainville et vice-président de la Conférence régionale des élus des Laurentides (CRÉ), n’a pas caché sa surprise devant une telle décision : « Nous sommes engagés avec le Pôle universitaire depuis plusieurs années et nous sommes un partenaire très actif. Plus d’une vingtaine d’employés de la Ville de Blainville sont actuellement étudiants au Pôle universitaire tant au 1er cycle qu’au 2e cycle universitaire. Le Pôle
universitaire permet aux divers employeurs de la région de qualifier adéquatement sa main d’oeuvre. Il permet aux citoyens d’avoir accès à de la formation de qualité, répondant à leurs besoins tout en permettant la conciliation travail-famille-études ».
La direction du Pôle universitaire a déposé la liste des organismes régionaux qui ont signifié leur appui au Pôle universitaire tout en demandant la poursuite de la contribution financière du MELS à la hauteur de 200 000 $ par année pour les cinq prochaines années, tel que prévu dans le budget quinquennal déposé.
En 2005, les membres fondateurs du Pôle universitaire composés de la Société de développement économique Thérèse-De Blainville, la Ville de Sainte-Thérèse et le Collège Lionel-Groulx ont réalisé trois études de consultation pour évaluer l’offre universitaire dans la couronne nord de Montréal. Les résultats ont présenté le système de «pôle universitaire » comme étant le plus conforme aux besoins exprimés. Grâce à la volonté de ses citoyens et à une mobilisation concertée de l’ensemble des acteurs du milieu, le Pôle universitaire des Basses-Laurentides s’est concrétisé en 2006. Cette réalisation était d’autant plus nécessaire que la région des Laurentides accuse un important retard dans son taux de diplomation universitaire soit 17 % comparativement à 26 % pour l’ensemble du Québec.
Le Pôle universitaire a pour mission de favoriser l’accessibilité et le développement de la formation universitaire dans la région dans une perspective de développement régional et de rayonnement national et international. Son conseil d’administration compte 19 personnes provenant des entreprises et des institutions de la région, du MÉLS, des universités participantes, des élus et d’organismes régionaux. Le Pôle universitaire est composé de 40 membres qui proviennent des différentes sphères d’activité de la région. À ce jour, le Pôle universitaire a accompagné 733 étudiants inscrits dans 24 programmes crédités et plusieurs formations non créditées.