Productions cinématographiques et télévisuelles
« Ottawa doit intervenir pour hausser
l'aide aux productions en région »
- Mario Laframboise
Les députés du Bloc Québécois réclament de l'aide pour le cinéma québécois en région. Ils ont donc fait adopter une motion demandant qu'Ottawa prenne de toute urgence les mesures nécessaires afin de stimuler la production cinématographique et télévisuelle dans les régions. Ils réclament également qu'un crédit d'impôt bonifié soit accordé pour ce type de productions, à l'instar de l'initiative du gouvernement du Québec.
Cette initiative donne suite aux travaux du forum Québec, Carrefour international, en octobre dernier, au cours duquel le Bloc Québécois s'était notamment engagé à promouvoir le développement du secteur culturel à Québec et dans les régions. Mario Laframboise a d'ailleurs souligné que cette initiative sera suivie de plusieurs autres du Bloc Québécois visant à doter Québec et les régions d'outils susceptibles de favoriser l'épanouissement de l'industrie culturelle.
Pour le député d'Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise, ce dossier est très important sur le plan national, mais également pour la région des Laurentides et plus particulièrement pour sa propre circonscription. En effet, en 1997, la MRC d'Argenteuil créait le Bureau du cinéma et de la télévision Argenteuil-Laurentides dans le but d'intéresser des producteurs québécois et étrangers à réaliser des tournages sur le territoire argenteuillois. En 2000, l'organisme obtenait une reconnaissance régionale et pilote maintenant les projets pour l'ensemble de la région des Laurentides. À ce jour, l'organisme a plus de 90 tournages à son actif, ayant généré des dizaines de millions de dollars en retombées économiques pour la région. Le député est fier de la réussite du Bureau du cinéma et de la télévision Argenteuil-Laurentides mais s'inquiète pour l'avenir de l'industrie en l'absence de financement suffisant de la part du gouvernement fédéral.
Des moyens insuffisants pour Téléfilm Canada
Le député du Bloc Québécois a rappelé que Téléfilm Canada a mis sur pied un programme à l'intention des productions québécoises en région appelé À petit budget, qui vise spécifiquement à stimuler les productions québécoises hors-Montréal. Mario Laframboise souligne toutefois que le programme ne pourra à lui seul permettre de réels progrès considérant que Téléfilm Canada est victime d'un sérieux sous-financement.
Bâtir autour des succès
« Le cinéma québécois a connu des succès retentissants au cours des dernières années, mais une telle lancée ne pourra être maintenue sans l'apport des capitaux suffisants. Or, les restrictions annuelles annoncées de quelque deux millions $ au Fonds du long métrage semblent démontrer que le gouvernement Harper est insensible à cet outil de développement et de rayonnement de la culture québécoise. D'autant plus que les conservateurs n'ont rien fait pour corriger le handicap que représente l'inflation sur les budgets de Téléfilm Canada », souligne Mario Laframboise.
« Montréal attire depuis quelques années de grosses productions génératrices d'emplois et de retombées intéressantes parce que le talent et la persévérance des artisans y permettent maintenant d'offrir une main-d'oeuvre et une expertise extrêmement intéressantes. C'est bien et on doit continuer à investir dans cette voie. On constate toutefois qu'il y a une énorme carence pour les régions du Québec en ce qui concerne les aides financières et techniques gouvernementales. À peine 3 % des productions télévisuelles y sont accomplies. Le gouvernement fédéral a donc le devoir de corriger cette iniquité », a conclu Mario Laframboise.