Élimination de la violence faite aux femmes

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Victimes d'agressions sexuelles en attente de services
« La violence dont sont victimes les femmes et les enfants est avant tout un problème de société qui doit être dénoncé ! »
La députée Denise Beaudoin

— La députée de la circonscription de Mirabel, madame Denise Beaudoin, s'inspire de la récente de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes pour rappeler « l’importante contribution de tous les organismes qui travaillent à enrayer la violence envers les femmes, tout en dénonçant ce terrible problème de société, qui ne connaît ni âge ni condition sociale. »
 
C’est en 1999 que l’Assemblée générale des Nations unies adoptait le 25 novembre comme Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Tous les gouvernements étaient dès lors invités à prendre les mesures nécessaires pour faire cesser les manifestations de la violence envers les femmes à travers le monde.
 
Chez nous ne fait pas exception
 
Madame Beaudoin s'interroge sur « la difficulté, même chez nous où nous ne faisons pas exception à ce chapitre, qu'ont les femmes à trouver une aide adéquate en cas de violence contre elles. La situation est inacceptable et elle me préoccupe grandement. Qu'au Québec, plus de 1 000 femmes victimes d’agressions sexuelles soient toujours en attente de services est proprement inacceptable ! »
 
Devant ces listes d’attente imposantes et en hausse dans toutes les régions du Québec, les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) ne suffisent plus à la tâche. Ils réclament plus d'aide immédiate. Ils ont évalué leurs besoins à 30 millions de dollars sur 5 ans dont 6 millions pour 2006-2007. Le gouvernement libéral de Jean Charest ne répondra qu’au sixième de leurs besoins pour les deux prochaines années, et ce, avec un retard inacceptable dans le versement de sommes promises depuis avril 2006, une situation alarmante aux yeux de la députée.
 
«Les problèmes reliés aux agressions sexuelles comportent des conséquences graves. Il serait grand temps pour le ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Philippe Couillard, qu’il passe de la parole aux actes.»de déclarer Mme Beaudoin.
Puis, elle ajoute : «Ce qui m’inquiète le plus, c’est le fait que la violence ne se pose pas seulement d'abord à nous comme un problème de financement mais bien comme un problème de société. La violence est omniprésente et ce sont les femmes et les enfants qui malheureusement en sont le plus souvent victimes. »
 
Selon la députée de Mirabel qui a toujours travaillé en étroite collaboration avec les centres de femmes, aussi bien comme avocate à l'époque que maintenant comme députée, la sensibilisation demeure le meilleur moyen pour mettre un frein à cette violence qui peut prendre plusieurs formes. Il existe aussi des outils comme les centres de femmes et l’actuelle campagne publicitaire qui visent à la prévenir et l’enrayer. Elle constate : «La violence a longtemps été taboue, signe d’échec et de faiblesse mais c’est en la dénonçant que nous pouvons briser le silence et l’isolement qui l’entourent et ce, toutes et tous ensemble. »
 
Dans le sillage de cette journée thématique contre la violence faite aux femmes, Mme Beaudoin n'hésite pas à interpeller la ministre de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine, Mme Carole Théberge, afin qu'elle dépose sa politique tant attendue de la condition féminine : «Il y a des conséquences significatives pour les femmes et les enfants victimes de violence à retarder le développement de cette politique depuis maintenant deux ans.» de conclure la députée.