Un talent fou!

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Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais les Chinois ne cessent de nous impressionner. Il est vrai qu’avec une population de plus de 1,3 milliard d’habitants, il est beaucoup plus facile de trouver des prodiges dans tous les domaines d’activités que, nous, avec près de huit millions de Québécois et de Québécoises. Malgré qu’encore là, toutes proportions gardées, nous pouvons affirmer, sans être nullement chauvin, que nous nous taillons une place enviable à l’échelle planétaire.

Toujours est-il que, mardi dernier, le 17 août, les Diffusions Amal’Gamme, dans le cadre du lancement de leur nouvelle programmation, nous ont offert un concert hors-saison, un amuse-gueule musical de très haut niveau. Melody Ye Yuan, une violoniste chinoise de treize ans, et la pianiste montréalaise, d’origine chilienne, Alejandra Cifuentes Diaz sont venues nous offrir un concert hautement rehaussé avec, entre autres, des œuvres de Jean-Sébastien Bach, de Brahms, de Schumann et de Liszt. Melody est considérée comme l’une des violonistes les plus doués de son groupe d’âge au monde. Ce n’est pas rien. Et Prévost a eu droit à sa visite grâce à la collaboration de monsieur Taras Gabora, un professeur de violon émérite de réputation internationale. Car si ce prodige chinois a débuté ses cours de violon en Chine à l’âge de cinq ans, elle les a poursuivis à Vancouver avec monsieur Gabora dès l’âge de huit ans. Depuis ce temps, elle n’a cessé de se faire remarquer partout où elle fait montre de son grand talent.

Car, suite au spectacle à la salle de l’église Saint-François-Xavier, nous pouvons affirmer à notre tour que la réputation de Melody Ye Yuan n’est pas du tout surfaite. Au contraire, elle s’impose par sa virtuosité, tant en solo qu’en duo. Personnellement, je suis toujours impressionné quand je vois de si jeunes artistes venir nous présenter leurs prestations musicales sans aucune feuille devant eux. Tout est dans leur tête. Pourtant, il ne s’agit pas de quelques œuvres faciles apprises par cœur. Ce sont plutôt plusieurs œuvres très élaborées que des artistes adultes établis viendraient sans doute nous présenter avec leur lutrin devant eux. Chapeau, Melody.

Alejandra Cifuentes Diaz, qui a plus de deux fois son âge et donc, une feuille de route encore plus élaborée, n’était pas en reste. Professeure de piano à l’École de musique Vincent d’Indy depuis déjà dix ans, elle n’a cessé dans la dernière décennie de remporter de nombreux prix et distinctions lors de concours nationaux et internationaux. Elle ne cesse aussi de perfectionner son art tant ici qu’à l’étranger. Elle fait sa marque partout où elle passe. Ce fut le cas le 17 août à Prévost.

Comme vous voyez, ce n’est pas n’importe quel artiste qui vient se produire sur la scène de l’église Saint-François-Xavier. À noter que pour ce concert hors-saison, Melody et Alejandra se sont rencontrées pour la toute première fois lors de la journée de ce concert. Une seule répétition d’une couple d’heures a suffi à fusionner ces deux artistes de grand talent afin qu’elles puissent nous livrer le spectacle très apprécié de tous et de toutes.

La table est mise pour une saison très prometteuse des Diffusions Amal’Gamme. La cerise sur le sundae sera certes votre présence pour venir constater personnellement la richesse trop souvent méconnue de très nombreux artistes d’ici et d’ailleurs. J’y serai en tant que monsieur Toutlemonde pour vous en faire un compte-rendu le plus objectif possible, comme ce fut le cas la saison dernière.

Au plaisir de vous rencontrer en grand nombre!

Pierre Lauzon         
Les éditions Pommamour