« La population est exposée à son insu », avertissent les députés péquistes
Dans certains secteurs, la qualité de l’eau de la rivière du Nord s’est dégradée au point de présenter des risques pour la santé des amateurs d’activités aquatiques. Or, le gouvernement ne fait rien pour en informer la population qui, selon lui, « est responsable de sa propre sécurité ». Telle est la situation dénoncée par le député de Prévost, Gilles Robert, soutenu par ses collègues le député de L’Assomption et porte-parole du Parti Québécois en matière de Développement durable et d’Environnement, Scott McKay, Claude Cousineau, député de Bertrand et porte-parole l'opposition officielle en matière de Tourisme, de Faune et de Parcs ainsi que Denise Beaudoin, députée de Mirabel et porte-parole de l'opposition officielle en matière de lois professionnelles. Tous réclament du gouvernement Charest qu’il annonce des mesures concrètes en vue de protéger la rivière du Nord et, notamment, la santé des utilisateurs qui fréquentent cette rivière. « Que le gouvernement estime n'avoir rien à faire pour avertir la population des dangers représentés par une eau contaminée aux coliformes, ça dépasse l'entendement! » lance Gilles Robert. « Il est pourtant possible de mettre en place des mesures qui permettent de détecter rapidement les situations dangereuses », précise Scott McKay. Ayant participé en août dernier au Caucus législatif des Grands Lacs, le porte-parole du Parti Québécois en matière d'environnement est bien au fait des dernières technologies. « Au Michigan, les toxicologues ont fait la démonstration d'appareils de détection rapide des taux de contamination. On peut obtenir des données bactériologiques en quelques heures. L'appareil, portable, s’utilise moyennant une formation très simple. »
La teneur en coliformes d’un cours d'eau peut subir de fortes variations en un court laps de temps. L’utilisation de cette technologie pourrait permettre de prendre des échantillons en amont et d'agir à temps pour protéger la population.
Pour sa part, le député de Prévost se réjouit du nouveau plan d’échantillonnage du bassin versant de la rivière du Nord, mis de l’avant par Abrinord. « Avec l’augmentation des stations d’échantillonnage pour le secteur Ste-Agathe/ St-Jérôme, cela nous permettra d’avoir un meilleur portrait de la santé globale de la rivière. » Malheureusement, il est loin d’être certain qu’Abrinord pourra financer ce plan pour les 5 prochaines années. C’est pourquoi qu’il faut trouver une solution permanente.
« Il m’apparaît évident que le gouvernement doit financer ce nouveau plan d’échantillonnage pour les années à venir. Je me propose donc d’en discuter avec le nouveau ministre de l’Environnement prochainement. C’est le rôle du gouvernement de s’assurer que les citoyens et les citoyennes aient accès à toute l’information pertinente concernant les plans d’eau du Québec. » de dire Gilles Robert.
Il est important de protéger la santé publique, estiment les députés. Pour cela, ils revendiquent trois mesures très claires : la mise en place par le MDDEP d’un programme serré d’échantillonnage de l’eau; le dégagement du financement nécessaire à une analyse rapide des échantillons en question et la diffusion d’avis publics sans délai en cas de contamination.