C’est cette semaine que débutaient les interventions à l’Assemblée nationale sur le projet de loi 103 qui concerne les écoles passerelles. Tous les députés du Parti Québécois se sont prononcés contre ce projet de loi. M. Robert est d’ailleurs intervenu à l’Assemblée nationale du Québec sur ce sujet.
Après avoir rappelé que l’Assemblée nationale avait voté en 2002, à l’unanimité, pour la loi 104 qui abolissait les écoles passerelles, M. Robert a souligné l’équilibre linguistique fragile qui existe au Québec et plus précisément dans la grande région de Montréal, où l’anglicisation gagne de plus en plus de terrain. Pour le député, le projet de loi est basé sur des « critères subjectifs et arbitraires. La grande trouvaille consiste à exiger d'un élève qu'il passe trois années dans une école anglophone non subventionnée avant d'avoir accès au réseau public anglophone. […] On se rend bien compte que le gouvernement libéral propose une sélection par l'argent. Il donne somme toute le droit à des parents, qui en ont les moyens financiers, le pouvoir acheter à leurs enfants le droit à l'enseignement en anglais dans le réseau public du Québec. »
Ce que prône le député de Prévost, c’est une mise à jour de la Charte de la langue française : « Si des nuages pointaient à l’horizon pour notre langue lors de l’adoption de la loi 101 en 1977, imaginez comment le portrait a évolué 33 ans plus tard. […] M. le Président, je dis non aux écoles passerelles et non au projet de loi 103. » a déclaré M. Robert devant l’Assemblée. « Déjà que le parti libéral n’était pas très crédible aux yeux de la population, voilà maintenant qu’il s’attaque au fondement même de notre identité, notre langue » de conclure le député de Prévost.