Vieillir et mourir dans la dignité

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Le 30 septembre dernier, le Réseau FADOQ dépose son mémoire « Vieillir et mourir dans la dignité; deux réflexions complémentaires » devant la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité à l’Assemblée nationale.

« En tant qu’organisme représentant plus de 255 000 aînés au Québec, nous souhaitons prendre part aux réflexions de la commission afin de représenter le point de vue des personnes âgées, particulièrement touchées par ce sujet délicat », affirmait Jean-Claude Grondin, président du Réseau FADOQ.

La démarche du Réseau FADOQ est de recentrer le débat sur l’importance de valoriser et d’encadrer le processus du vieillissement dans notre société. Trop de personnes âgées formulent la demande d’aide à mourir, non pas en raison de douleur physique, mais en invoquant des raisons liées à l’âge.  La perte d’autonomie, la peur d’être un fardeau pour leur famille, le refus d’être « placé » dans une résidence qui ne conviendrait pas à leurs besoins, mènent des gens aînés à demander l’euthanasie et le suicide assisté même lorsque les douleurs physiques sont contrôlées. Ainsi, une réflexion sur la place accordée aux personnes âgées et sur le soutien qui peut leur être offert s’impose.

Le Réseau FADOQ estime que des efforts stratégiques et économiques doivent également être mis de l’avant pour améliorer les services et l’accessibilité des soins palliatifs, la formation des professionnels de la santé, la recherche ainsi que la prestation. De même, de l’information doit être fournie à la population afin de guider les gens avant l’approche du décès et de leur permettre de prendre une décision éclairée.

Dans la mesure où il y aurait un relâchement législatif et que l’euthanasie et le suicide assisté étaient envisagés, le Réseau réitère que la portée de ces pratiques devraient être restreintes à des cas exceptionnels afin d’éviter que des dérapages se produisent. Une décision en ce sens se doit d’être doublée d’un encadrement rigoureux et d’une évaluation par équipe interdisciplinaire (médecin, travailleurs sociaux, etc.), tout cela sans compter l’instauration d’un mécanisme de surveillance provinciale.

Le Réseau FADOQ ouvre toutefois la porte sur une autre proposition législative qui pourrait s’avérer intéressante et qui mériterait une réflexion, soit l’excuse absolutoire. Par cette option, basée sur la notion de la légitime défense, l’euthanasie et le suicide assisté demeureraient des actes criminels au sens de la loi, mais ne seraient pas passible de peine ou de poursuite si ceux-ci respectaient certaines règles de contrôle et étaient pratiqué par un médecin.
201-499, rue Charbonneau, Mont-Tremblant (Québec) J8E 3H4 | Tél. : 819 429-5858 |
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La démarche du Réseau FADOQ vise, avant tout, à assurer une qualité de vie optimale et à favoriser le respect des aînés, mais dans la mesure où les choix des personnes aux prises avec des souffrances intolérables soient respectés.

Le Réseau FADOQ est composé d’organismes affiliés. Il a pour mission de regrouper les personnes de 50 ans et plus et de les représenter devant les instances nécessitant la reconnaissance de leurs droits et de leurs besoins. Il a également comme mission d’organiser des activités et d’offrir des programmes ainsi que des services répondant aux besoins des personnes de 50 ans et plus. Le Réseau FADOQ compte à ce jour plus de 255 000 membres (17 500 dans les Laurentides). Pour devenir membre, complétez le formulaire sur le site http://www.fadoqlaurentides.org ou téléphonez au 1-800-828-3344, poste 225.