D Ratthé: Le gouvernement nuit aux municipalités

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Le Parti Québécois s’insurge du double discours du gouvernement libéral qui a laissé tomber les municipalités en fixant des échéanciers trop rigides dans le programme de renouvellement des conduites (PRECO).

« Alors que le premier ministre s’est présenté le mois dernier au congrès de la Fédération québécoise des municipalités avec une motion unanime de l’Assemblée nationale demandant entre autres au gouvernement fédéral de repousser la date butoir du 31 décembre 2010 pour le programme PRECO, il a omis de leur dire que c’est son gouvernement qui avait fixé arbitrairement cette date », a indiqué le député de Marie-Victorin et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes, Bernard Drainville, après avoir questionné la vice-première ministre, Nathalie Normandeau, qui, visiblement, n’était pas au courant, encore une fois, de la situation. En effet, après que le ministre fédéral Chuck Strahl ait indiqué à la Chambre des communes qu’il ne savait pas pourquoi le gouvernement du Québec avait fixé cette date, le ministre Laurent Lessard a avoué aujourd’hui qu’ils ont fixé cette date parce qu’ils ont découvert que l’hiver était peu propice aux travaux d’asphaltage! Pourtant, le gouvernement aurait pu fixer une date plus éloignée afin de laisser le temps aux municipalités de terminer les travaux.

« En agissant comme ils l’ont fait, Nathalie Normandeau et son gouvernement ne défendent pas les intérêts du Québec. Il est gênant d’apprendre qu’ils ont agi dans le sens contraire d’une motion de l’Assemblée nationale », a ajouté M. Drainville.

Laurent Lessard doit corriger l’erreur de son gouvernement
 Pour sa part, le député de Blainville et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales, Daniel Ratthé, juge inadmissible l’attitude et la réponse du ministre Laurent Lessard. « Maintenant qu’il a découvert qu’il y a quatre saisons au Québec, il doit nous dire pourquoi il a trahi les municipalités du Québec en ayant choisi de mettre fin au programme après une si brève durée. Il a l’obligation de corriger son erreur et demander que soit repoussée la date afin de ne pas pénaliser les municipalités du Québec, inquiètent de voir s’envoler ainsi des millions de dollars en infrastructures », a conclu M. Ratthé.