Une loi qui protègerait mieux les jeunes

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Semaine québécoise pour un avenir sans tabac
La Société canadienne du cancer persiste et réclame une loi qui protège mieux les jeunes

Profitant de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac, qui a lieu du 17 au 23 janvier et qui met l’accent cette année sur les avantages de vivre dans un environnement sans fumée secondaire, la Société canadienne du cancer rappele aux citoyens de la région des Laurentides que le tabagisme est encore et toujours la plus importante cause de cancer. Il est responsable d’un décès par cancer sur trois au Québec et de plus de 8 décès par cancer du poumon sur 10. Cette année encore, des non-fumeurs vont mourir d’une exposition à la fumée secondaire. Pour la SCC, chaque décès causé par le tabac est un drame humain qui aurait pu être évité.  La SCC se préoccupe aussi du fait que l’industrie du tabac vise constamment à renouveler sa clientèle et surtout que l’un de ses principaux objectifs est de cibler les jeunes. Malheureusement, ses efforts portent fruit, particulièrement au Québec: c’est ici que les 15-19 ans et les 20-24 ans fument le plus au pays. « Il faut renforcer la Loi sur le tabac de 2005 par l’ajout de mesures qui encourageront nos jeunes à rester non-fumeurs. Il est impératif de leur offrir des moyens de résister au marketing agressif des cigarettiers et du tabac de contrebande à rabais. Pour toutes ces raisons, la Société canadienne du cancer continue de réclamer, de la part du ministère de la Santé, un renforcement de la Loi sur le tabac », affirme Marise Perrier, coordonnatrice au bureau régional des Laurentides de la SCC.

Demandes de la SCC en matière de lutte contre le tabagisme
En mai et juin derniers, dans 57 Relais pour la vie de la SCC un peu partout au Québec, une campagne de lettres s’est organisée afin d’encourager le ministre de la Santé à en faire plus dans le dossier du tabac. Quelque 22 276 Québécois ont exprimé leur appui aux mesures proposées par la SCC, dont 2412 dans les Relais de Mt-Laurier, Mt-Tremblant, Ste-Agathe, St-Jérôme, Lachute et Blainville notamment :

  • Geler le marché des produits de tabac. La plus grande menace pour les jeunes est l’ensemble des tactiques déployées par l’industrie du tabac. En effet, les riches compagnies de tabac rivalisent d’ingéniosité afin d’inventer sans cesse de nouveaux produits cool, branchés et attirants afin de convaincre une clientèle souvent mineure d’essayer leurs produits. Et il en résulte trop souvent une dépendance à long terme. En 2007 seulement, les cigarettiers canadiens ont inventé ou modifié une centaine de produits afin de revitaliser leur marché. Le Québec a-t-il vraiment besoin de deux « nouveaux » produits du tabac par semaine? La SCC croit qu’il est temps d’empêcher l’industrie d’inventer de nouveaux produits ou de modifier les produits existants afin de les rendre plus attirants en imposant un moratoire sur ces produits dangereux.
  • S’attaquer à la contrebande locale. Si s’attaquer à la source du problème est essentiel, la police doit également bénéficier des moyens nécessaires afin d’agir plus efficacement contre les petits réseaux de distribution qui ciblent nos quartiers, nos écoles et nos enfants. Un projet nommé VITAL et implanté notamment à Laval, St-Jérôme et Montréal, a déjà obtenu de bons résultats sur le terrain. Pourquoi ne pas l’étendre à l’ensemble des régions du Québec?
  • Interdire de fumer dans un véhicule en présence d’un enfant de moins de 16 ans. Huit provinces et un territoire ont déjà adopté avec succès cette mesure, qui est en outre appuyée par près de 80 % des Québécois. La SCC demande qu’ici, comme ailleurs au Canada, on protège nos enfants de la fumée secondaire qui affecte non seulement leurs systèmes respiratoire et cardiaque, mais aussi leurs facultés d’apprentissage.

Des centaines de jeunes s’initient au tabagisme chaque semaine au Québec, et un fumeur régulier sur deux va mourir prématurément à cause du tabac. On sait déjà que le cancer du poumon est le plus meurtrier : deux fois plus de femmes meurent d’un cancer du poumon que d’un cancer du sein. Même scénario chez ces messieurs : quatre fois et demie plus d’hommes mourront du cancer du poumon que de celui de la prostate. C’est aujourd’hui qu’il faut agir pour sauver plus de vies demain. 

« Au Québec. Il y a plus de 1,2 million de fumeurs, dont plus de 100 000 ont entre 15 et 19 ans. Pire : plusieurs milliers de jeunes de 11 à 15 ans commencent à fumer chaque année, a ajouté Marise Perrier.  Pour la SCC, il est primordial que le gouvernement intervienne en matière de lutte contre le tabagisme et écoute nos revendications. »

En outre, la SCC gère la Ligne j’Arrête 1-866-J’ARRÊTE, ou 1-866-527-7383 — un service gratuit qui offre un suivi et un coup de main aux fumeurs qui veulent réussir à se libérer de la cigarette.

Pour en connaître davantage sur le cancer du poumon, la cessation tabagique et les services de la SCC, on peut communiquer avec son Service d’information sur le cancer, au 1 888 939-3333, ou consulter son site Web, à http://www.cancer.ca