Hécatombe à  Ste-Anne-des-Lacs

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Trois présidents démissionnent emportés par un tsunami au lac Marois

Gilles Pilon, Vincent Pilon et Thomas Gallenne démissionnent respectivement de la présidence de l'Agence des bassins versants (ABVLACS), du Club de Plein Air (CPA) et de l'Association des citoyens de Ste-Anne-des-Lacs (ACS). Une demande d'accès aux lacs pour tous les citoyens de la municipalité a entraîné un ras de marée de protestations. Des riverains du lac Marois ont menacés de démissionner, de rompre leur membership et créer un comité d'opposition pour que le lac demeure à leur usage exclusif. Les CA se sont inclinés devant les pressions. Plus question de parler d’accès aux lacs. L'ABVLACS se réfugie désormais officiellement derrière une position de neutralité. Plus question non plus d'anneau de glace au lac Marois pour le Club de Plein Air. Dans un territoire qui compte près de 28 lacs sur 24 km carré, on se rabat sur le rond de glace municipal. À l'ACS, plus question de citoyenneté, de partage et de patrimoine. On canalise les énergies bénévoles vers un programme policier de surveillance de voisinage et dans le décompte de la circulation routière. Seul trois riverains du lac Marois ont accepté de poursuivre leur action dans cette association qui redevient de facto une sorte de club privé dont la mission sera de maintenir érigé le barrage fait aux citoyens.  Le maire Claude Ducharme a été invité à ne pas s'écraser à son tour devant le lobby de riverains. La question a été soulevée en assemblée publique du Conseil Municipal en mars et à la Consultation de la MRC des Pays-d'en-haut sur la vision stratégique en avril. M. Ducharme reconnaît craindre le mécontentement des riverains. Par donation, la municipalité bénéficie d'un magnifique accès public au lac Marois via le chemin du Muguet. Selon le maire, les dispositions testamentaires feraient en sorte que cet accès pourrait être ouvert aux citoyens dès 2012. Détenu en copropriété, une portion du fond de terre où cette servitude s'exerce est actuellement mise en vente. N'y a-t-il pas là une opportunité à saisir ?

François St-Amour, citoyen de Ste-Anne-des-Lacs.