Réunies en assemblée générale,
les travailleuses des centres de la petite enfance (CPE) des Laurentides, membres de la CSN, ont adopté majoritairement, soit dans une proportion de 91%, le recours à des moyens de pression incluant cinq jours de grève. Elles souhaitent ainsi faire avancer plus rapidement la négociation regroupée de leurs conventions collectives échues pour la plupart depuis mars 2010 et, pour certaines, depuis plus longtemps.Lors de l’assemblée, qui s’est déroulé le 9 novembre à Blainville, la présidente du Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN), Danielle Deschatelets, a expliqué que les demandes syndicales ont été déposées en mars 2011 et que, malgré tout le temps qui a passé, les employeurs refusent toujours de faire connaître leurs positions sur les enjeux monétaires majeurs. «Les employeurs ont, de plus, manifesté leur intention de réduire le rôle professionnel des travailleuses à celui d’exécutantes dans le fonctionnement des CPE et veulent obtenir d’autres reculs sur nos acquis des 30 dernières années », a dénoncé madame Deschatelets.
Elle a ajouté : «Les résultats du vote démontrent que la patience des membres du syndicat a atteint ses limites et que nous sommes prêtes à utiliser les moyens nécessaires pour nous faire entendre».
Ces quelque 400 travailleuses de 11 CPE qui concernent 18 installations de la région se joignent donc au mouvement national largement majoritaire partout au Québec. Un conseil sectoriel provincial des CPE réunissant les exécutifs syndicaux de toutes les régions, dont celui des Laurentides, se tiendra le 18 novembre prochain pour faire le point et décider de la suite des évènements.
Le syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN) est affilié à Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui regroupe 8500 travailleuses dans 360 CPE au Québec.