Pierre Dionne Labelle s'inquiète de la pauvreté

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La Guignolée ne remplacera jamais un véritable plan de lutte contre la pauvreté

À l’approche du temps des fêtes, le député du NPD Pierre Dionne Labelle (Rivière-du-Nord) s’inquiète que le recours aux banques alimentaires de dépannage devienne de plus en plus permanent pour un nombre grandissant de ménages québécois, signe que se creusent les inégalités sociales depuis le début de la crise économique mondiale.

«Alors que la société civile québécoise se mobilise pour contrer la faim, nous avons besoin davantage que les larmes de crocodile versées par le gouvernement conservateur, estime M. Dionne Labelle, qui s’exprimait devant ses collègues députés à la Chambre des communes. La santé et le bien-être des familles d’ici sont en péril».  Selon le rapport Bilan-faim publié par Banques alimentaires Canada, les organismes d’aide alimentaire constatent une fulgurante augmentation de leur fréquentation de 22% depuis 2008. «Celles-ci peinent à suffire à la demande», indique le député.

C’est notamment le cas de Moisson Laurentides, qui procure de l’aide à plus de 15 000 personnes par mois, dont le tiers sont des enfants. «La clientèle compte aussi un nombre important de travailleurs à bas revenus et d’étudiants endettés. Notons aussi une hausse de la fréquentation des aînés. Voilà l’implacable réalité de la crise économique!»

Le député a participé samedi dernier, en compagnie du maire de Saint-Colomban, à la traditionnelle Guignolée. «Malgré les efforts de tous ces bénévoles qui manifestent une solidarité, une générosité et une compassion toute proverbiale pour les gens dans le besoin, il n’en reste pas moins que toutes les Guignolées ne remplaceront jamais un véritable plan de lutte contre la pauvreté», laisse tomber M. Dionne Labelle.

«À coup de milliards, ce gouvernement a sauvé de la crise les banques d'affaires. Réglons maintenant la crise des banques alimentaires», a-t-il conclu.