Après avoir attiré sur lui l’attention avec un premier extrait offert uniquement sur le Web, La mort de Manu (Garde ta job), et un premier vidéoclip, Enfant de l’asphalte, vu près de 60 000 fois depuis sa mise en ligne le 2 septembre dernier, Koriass faisait paraître son tout nouvel album, Petites Victoires, le 4 octobre dernier sur étiquette Les Disques 7ième Ciel. Il s’apprête en commençant par St-Jérôme, le 17 décembre prochain, au Café d’en face. désormais à parcourir le Québec. Constat sombre de sa situation et de celle de tout un milieu trop souvent relégué à l’ombre et à la marginalité, Petites Victoires révèle, au fil de ses 14 titres, un Koriass différent, une plume aiguisée et un flow changés par une année de composition et d’écriture. Dès Petites défaites (Intro), court monologue d’ouverture, le rappeur affiche ses nouvelles couleurs… Je suis tanné de l’hypocrisie, on va régler des trucs en commençant…
Le ton est franc, authentique, motivé par une rage créatrice, le rythme martèle, fort, attractif. Entre fiction et réalité, aux côtés de Soké sur Antistar, sur un habile échantillon de Gainsbourg, avec Dramatik sur le funky Homme moderne, Maybe Watson sur Avant que j’te connaisse, Bobby One & Paranoize sur Ready, puis Karim Ouellet sur L’hiver, pièce maîtresse, groove contagieux auquel l’oreille s’accroche, Koriass se raconte, récite le quotidien de personnages venus d’ici et d’ailleurs, mais toujours de maintenant. Riches d’influences, éclectiques, mais cohérents, les rythmes et les mélodies de Koriass, épaulé par DJ Manifest, Ruff Sound, Lord William, Koma Karma et DJ Shash'u, se suivent sans se ressembler, faisant de l’ensemble un tout fignolé, un deuxième album marquant, voire un incontournable de la scène hip-hop québécoise actuelle.