Je me souviens très bien de la fébrilité que je vivais à l’approche des fêtes et de l’organisation que nos professeurs du primaire nous préparaient. Il y avait le frère Jean-Jacques qui nous enseignait les chants et cantiques de Noël et choisissait les meilleurs candidats pour participer au spectacle de la fin de l’année. Il y avait aussi le frère Laurier qui nous incitait à faire des posters relatifs à la nativité avec des craies de couleur.
Je ne peux oublier Mme Crépeault qui avait organisé un concours de crèche et qui mettait à contribution les parents d’aider leur fils à réaliser ce défi.
C’était à l’époque où les classes n’étaient pas mixtes et la compétition se passait tout simplement entre gars!
Je demeurais en face des lieux d’éducation et résidence des sœurs enseignantes et frères du St-Sacré-Cœur, plus précisément l’école Ste-Thérèse de l’enfant Jésus pour les filles et l’école St-Stanislas pour les gars. Je fus vraiment un témoin de première ligne pour vous parler de l’intégrité des enseignants de mon enfance.
Je souris à me souvenir des nuits blanches que le frère Jean-Jacques, malgré son attitude bourrue à arroser pour nous les patinoires extérieures, afin que lors de nos vacances de Noël nous puissions profiter de la glace.
Je me souviens surtout de cette fébrilité magique que nous vivions à cette époque, il neigeait en novembre et nous fêtions la naissance du petit Jésus et non le chiffre d’affaire de Wall Mart… Mais ça c’est une autre histoire!
C’est cette magie de Noël que j’essaie de transmuter à mes descendants!