Lorsque mon grand-père me donnait des cennes noires pour aller m’acheter des bonbons, moi je me rendais au coin de ma rue qui à l’époque se nommait la route 11 au restaurant Morand pour m’acheter de la gomme balloune, la machine à gomme nous demandait un certain effort après avoir inséré notre cenne et me donnait en même temps une certaine fierté de réussir sans aide de récolter cette gomme tant désirée et lorsqu’on a 6 ans, la gomme de 1 cenne en vaut plus lorsqu’on a réussi à obtenir la rouge tant convoitée!
Maintenant puisque que nous savons que la cenne noire disparaitra à l’automne créons des fontaines de vœux pour aider les voleurs de cuivre qui se donnent un mal fou à arracher les fils qui pendouillent un peu partout dans nos cuivrées Laurentides pour les alimenter.
Qui va payer la différence des personnes qui payent cash? Je m’amuse à l'avance des conversations dans les centres d’alimentation!
Étant un boomer, il semble que je suis coupable d’être un baby boomer, un enfant né après la guerre, nous les victimes d’un concile transformant notre manière de voir les choses et des changements de la société après les Beatles, la mode Hippies tout en mangeant de la gomme balloune à 1 cenne!
Les jeunes détestent ce que nous représentons (boomer), nous les voleurs de leurs jobs, mangeurs de gomme balloune tout en nous reprochant leur mal être actuel, comme nous aussi le faisions face à nos parents.
Bref nous allons perdre ensemble la cenne noire, j’espère que ça rassemblera nos générations dans ce deuil ancestral.
Comme disait Séraphin une cenne c’est une cenne.. viande à chien!