L’AREQ se prononce contre la hausse des droits de scolarité et réclame un débat social sur le financement de l’éducation
L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ), qui compte plus de 55 000 membres, accorde son appui aux étudiantes et étudiants en se prononçant contre la hausse des frais de scolarité. Elle exige du même coup la tenue d’un large débat social sur le financement de l’éducation. Une résolution en ce sens a été adoptée à l’unanimité par le Conseil d’administration l’AREQ « La hausse de 1 625 $ par année annoncée représente une augmentation de 75 %. C’est un effort démesuré exigé de la part des étudiantes et étudiants et de leurs familles. Cette hausse créera plus d’endettement et pourrait entraîner une baisse de la fréquentation universitaire chez les jeunes provenant de milieux défavorisés. Or, le Québec ne peut se permettre de perdre un seul diplômé », souligne le président de l’AREQ, Pierre-Paul Côté.
L’éducation : un droit pour tous!
Pour l’AREQ, l’accès aux études supérieures pour tous constitue un droit qui ne doit être limité pour des considérations financières. La hausse annoncée touchera particulièrement les étudiantes et étudiants des régions éloignées, qui doivent supporter des frais importants liés à l’hébergement. La bonification proposée du Programme d’aide financière aux études ne règlera rien : elle ne fera qu’augmenter l’endettement des étudiants et de leur famille.
Par ailleurs, il importe de déborder du cadre canadien pour établir une comparaison valable des frais de scolarité dans différents États. Sans même inclure la hausse de 1 625 $, le Québec a déjà des frais de scolarité plus élevés que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
L’AREQ rappelle enfin que dans son discours du budget de mars 2011, le ministre des Finances affirmait que « notre richesse véritable se trouve dans la tête de nos jeunes, dans leur volonté d’apprendre et dans notre détermination à leur fournir une éducation à la hauteur de leur immense potentiel. L’éducation n’est pas subordonnée à l’économie ».
« Pour nous, c’est une question de solidarité intergénérationnelle. Le gouvernement doit être cohérent avec ses belles paroles et faire de l’éducation une priorité, au même titre que la santé. Il doit arrêter de faire preuve de paternalisme et s’asseoir avec les étudiantes et étudiants pour trouver des solutions à la crise actuelle », a conclu le président de l’AREQ.
Profil de l’AREQ
Fondée en 1961, l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ) compte plus de 55 000 membres, partout sur le territoire québécois. L’AREQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).