Jeudi saint et je n'ai pas hâte à  Pâques!

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altJ’ai l’impression qu’en ce jour qui remémore la dernière cène, la cérémonie du lavement des pieds ainsi que la trahison de Judas m’emmène à penser que 2000 ans plus tard les hommes ne changent pas de comportement.

Lorsqu’arrivait la semaine sainte dans mon enfance, j’assistais le curé comme enfant de chœur dans les rituels qui nous entraînaient  vers la résurrection du christ.

J’aimais les rythmes et cérémonies. Je voulais devenir un prêtre!  Et pourquoi pas le premier pape francophone…. Mais j’ai perdu la vocation à mon adolescence.

Bref Pâques signifiait la fin du carême, l’arrivée du printemps et de la lumière, la récolte de l’eau de Pâques avant le levée du soleil, qui selon ma grand-mère avait des pouvoirs curatifs. C’était aussi la journée qui permettait à nos mères d'étrenner leurs nouveaux chapeaux et s’attardaient sur le perron de l’église après la messe pour discuter avec les gens du village de tout et de rien.

Maintenant lorsqu’arrive Pâques les pétrolières en profitent pour augmenter l’essence, le gouvernement profite de l’urgence des festivités pascales pour abolir le registre des armes à feux, décapiter Radio Canada, prendre un break des étudiants qui manifestent.... etc.

Pâques synonyme de fleurs, chocolats et de la renaissance de la nature est devenu une date d’échéance pour prendre un congé et oublier le quotidien, sans plus.

Mon village s'est transformé en ville, l’église est menacée pour sa survie, des  rues et centres d’achats ont remplacé les terres et mon petit ruisseau où je cueillais l’eau de source pour ma grand-mère est devenu un égout!  Le comble, c'est que j’ai pris 10 livres en mangeant trop de chocolat cet hiver. Mme Bou m’a bien fait comprendre que cette année qu'elle avait averti la famille de se cotiser afin de m’offrir un abonnement Nautilus pour Pâques.