Les organismes communautaires s'affichent en rouge
Le regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) appuie le mouvement étudiant dans sa lutte contre la hausse des frais de scolarité et s’affichent en rouge pour l’exprimer. À l’appel de la Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires (CTROC), le ROCL a posé bien en vue dans ses fenêtres des carrés rouges réitérant son appui inconditionnel à la défense du droit à l’éducation. À Montréal hier, des porte-parole de quatre regroupements d’organismes communautaires ont pris part à un point de presse, dans le cadre d’une action de la Coalition montréalaises pour la survie des services publics, rappelant au Premier ministre Charest que des alternatives existent pour mieux financer les universités, en lieu et place de la hausse des frais de scolarité.
Pour le ROCL le message est clair, il faut dénoncer la hausse de 1625$ sur cinq ans des frais de scolarité que veut imposer le gouvernement libéral à compter de l’automne prochain. Selon Linda Déry, coordonnatrice du ROCL, cette hausse va freiner l’accessibilité à l’université et mettre ainsi en péril l’égalité des chances que toutes et tous doivent avoir d’étudier, sans égard à leurs origines socioéconomiques ou leurs capacités de payer.
Le ROCL représente 140 organismes communautaires dans la région, et pour sa coordonnatrice, le droit à l’éducation n’est pas négociable. Pour mieux financer les universités, nous invitons le gouvernement à s’asseoir avec les étudiant-e-s pour identifier de nouvelles sources de revenus pour l’État québécois. À ce titre, rappelons que la Coalition contre la privatisation et la tarification des services publics, dont font partie plusieurs groupes communautaires, étudiants, syndicaux et féministes, proposent une série d’alternatives fiscales pouvant rapporter 9 milliards $ au Trésor public. C’est amplement pour financer le gel des frais de scolarité… et même la gratuité scolaire.