Les travailleuses du CPE Chaton de Mascouche
exercent une première journée de grève
Le Syndicat régional des travailleuses en CPE région des Laurentides (CSN) section du CPE Chaton de Mascouche est en négociation pour le renouvellement de sa convention collective échue depuis le 31 mars 2006. À ce jour, plus de 12 rencontres ont eu lieu entre les parties et les 25 travailleuses syndiquées sont toujours sans contrat de travail. La partie patronale a demandé l'intervention d'un conciliateur du ministère du Travail et depuis, 7 rencontres de conciliation ont eu lieu sans qu'un règlement n'ait pu intervenir.
Au cur du litige demeure la question des assurances collectives où l'employeur a sauvagement sabré. En effet, depuis le 1er janvier 2007, les travailleuses du CPE se retrouvent sans aucune protection d'assurance salaire courte durée. De plus, l'employeur ayant déjà procédé à des coupures de postes, il menace le syndicat d'en effectuer d'autres qui auront un impact direct sur la qualité des services. Devant cette situation, les travailleuses se sont réunies en assemblée générale le 19 décembre 2006 et ont donné un mandat clair à leur syndicat en votant quatre journées de grève à être exercées au moment jugé opportun. Les travailleuses ont voté en faveur de la grève à plus de 95 %.
La décision de l'employeur de sabrer dans les assurances collectives est le résultat de la difficile santé financière du CPE. L'employeur invoque cette situation pour justifier des reculs importants aux conditions de travail des travailleuses. Pourtant, celles-ci ont largement contribué par le passé à remettre le CPE sur la voie de la rentabilité en cédant des avantages prévus à leur contrat de travail. L'employeur se borne à maintenir un poste de cadre supérieur au moment où le gouvernement Charest a soustrait la gestion des services de garde en milieu familial des CPE, effectué par le personnel cadre, dans la très forte majorité des CPE du Québec. Ce n'est évidemment pas le cas ici, c'est ce qui engendre une large part du déficit annuel du CPE.
Dans ce cadre de difficulté financière, les parties se sont engagées à faire analyser les états financiers du CPE par une firme comptable experte en la matière. Les résultats s'avèrent concluants et compromettants pour la direction. Cependant, le syndicat a dû s'engager à la demande de l'employeur à la confidentialité quant au contenu du rapport ce qui nous empêche d'en divulguer toute information. Par souci de transparence, le syndicat ne voit aucun problème à ce que le contenu du rapport soit rendu public. Nous vous recommandons donc de communiquer avec la direction du CPE pour obtenir plus de détails sur le contenu dudit rapport. Pour joindre la direction du CPE : Johanne Lapointe 450-474-2175
À la mi-janvier, l'employeur a demandé aux travailleuses une trêve dans les moyens d'action afin que le conseil d'administration puisse mandater ses représentants à faire des propositions de négociation pouvant favoriser une entente. Les parties se sont rencontrées le 7 février dernier et la partie syndicale a constaté que l'employeur n'avait toujours pas de mandat. Devant cet état de fait, les travailleuses n'ont pas d'autre choix que d'exercer une première journée de grève demain, soit ce vendredi 9 février. D'autres journées de grève restent à prévoir à moins que les parties en arrivent rapidement à un règlement de la convention collective.