Un petit bijou du cinéma québécois, signé Fred Pellerin et Luc Picard.
Dans le cadre du 15e anniversaire du bureau du cinéma et de la télévision des Laurentides, nous avons eu le privilège d’être invité à un visionnement en avant-première au cinéma du Carrefour du Nord.
Après un soulignement digne de l’histoire, des répercussions et du mandat de l’équipe de Marie-Josée Pilon BCTAL, nous avons pu voir le dernier né du conteur de Saint-Élie-de-Caxton.
Sur une trame de la crise des années trente, Pellerin nous fait vivre une histoire tellement près de la réalité d’aujourd’hui soit qu’on essai de vendre à une population un rêve industriel (plan nord) comme un projet collectif qui surf sur la vague de la prospérité. Ésimésac est incarné par un Nicolas-Frank Vachon qui réussi à nous faire croire qu’il est un enfant de deux dans un corps d’adulte par un jeu ténébreux et rempli d’innocence. L’acteur principal tente de rassembler les gens du village de Saint-Élie dans un projet de jardin communautaire pour contrer la misère qu’on mange à pleine cuillérée. C’est sans compter sur la cupidité du forgeron Riopelle joué par un Gildor Roy toujours crédible, qui vit très bien de son art. La suite de l’histoire est à voir.
La métaphore du monde industriel qui tente d’écraser le monde communautaire est très présente. LA FORCE DU NOMBRE est un mot d’ordre tout au long de la présentation pour mettre l’accent sur la force d’un rassemblement communautaire pour contrer les effets pervers de l’industrialisation. Une des beautés de cette 2e association Pellerin-Picard est l’image patriotique qui est souvent décrié dans les films américains mais qui est très bien placé dans cette production.
Un film qui vous fera rire, un tantinet moralisateur, très bien réaliser et on sent la touche de Fred Pellerin tout au long de la production. Une distribution fort bien choisie qui vous fera passer un deux heures bien investi pour encourager la culture québécoise. 8.5 sur 1