« Le gouvernement Harper na pas lintention de permettre au Québec dobtenir sa juste part dans le marché de laéronautique. Il la démontré clairement en sopposant à la motion du Bloc Québécois visant à ce que les contrats stipulent dorénavant que le Québec doit obtenir une part des retombées équivalant à son poids dans lindustrie aéronautique canadienne, soit environ 60 % », a affirmé le député dArgenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise, à lissue du vote qui a entraîné le rejet de la motion dopposition du Bloc Québécois. Cette motion avait été déposée le 1er mars dernier, par le porte-parole du Bloc Québécois en matière dIndustries, Paul Crête, et appuyée par le député Mario Laframboise.
Linitiative de Bloc Québécois voulait ainsi éviter que le Québec ne soit victime dune injustice comme celle qui a vu récemment la société américaine Boeing diriger le gros des retombées liées au contrat de 3,4 milliards $, pour lacquisition dappareils de type C-17, être dirigées vers lOuest canadien alors que le Québec na touché que des miettes.
« Ottawa a toujours protégé scrupuleusement les intérêts de lOntario dans le secteur automobile, où sont concentrés la majorité de ses lucratifs emplois. Avec tout près de 60 % des activités du secteur aéronautique concentrées au Québec et en grande partie dans Argenteuil-Papineau-Mirabel, il était tout à fait légitime de sattendre à ce quOttawa adopte la même attitude en prenant les dispositions pour que le Québec touche la grosse part du gâteau. Or, son rejet de la motion du Bloc Québécois nous démontre que, non seulement le gouvernement Harper na pas lintention de faire amende honorable dans le dossier des contrats des C-17, mais quil na pas davantage lintention de défendre les intérêts du Québec dans lavenir », déplore Mario Laframboise.
Lobstruction des conservateurs - une obstruction quils tentent de défendre en évoquant le principe du libre-marché - démontre également que le Bloc Québécois avait raison lorsquil a prévenu quen cette deuxième année au pouvoir le gouvernement Harper a maintenant le fardeau de démontrer aux Québécoises et aux Québécois quil est en mesure de gouverner.
« Avec son budget cette semaine, le gouvernement Harper a déposé de largent sur la table dont le Québec a grandement besoin. Cest pourquoi le Bloc Québécois appuiera ce budget. Il nen demeure pas moins quil y a bien du pain sur la planche pour ce gouvernement, autant dans le dossier du déséquilibre fiscal, dont le règlement demeure incomplet, que face aux autres préoccupations des Québécoises et des Québécois, parmi lesquelles figure lépanouissement du secteur de laéronautique », a conclu Mario Laframboise.