Plus d'enfants dans les Laurentides mais un nombre insuffisant de places en garderie

« Un enfant, une place! ».  C’est avec ces quelques mots que le Parti québécois résume sa politique sur les centres de la petite enfance (CPE).  Ce ne semble pas être le même refrain du côté du gouvernement libéral.  

L’Association québécoise des CPE en est même à craindre une interruption dans la croissance du réseau.  En effet, il y a un an, à l’été 2008, la ministre de la Famille de l’époque, Mme Michelle Courchesne, « s’était  engagée à créer, avant la fin de l’été 2010, 18 000 places à contribution réduite (7$). »   À un an de la fin de l’échéance, seulement 5300 nouvelles places ont été créées.  Le ministre actuel de la Famille, M. Tony Tomassi, refuse toujours de planifier un appel d’offres cet automne.

Pourtant, la situation est urgente.  Le Québec connaît depuis 2006 une recrudescence de son taux de natalité et la région des Laurentides n’est pas en reste.  C’est la région qui connaît la plus forte hausse démographique du Québec depuis 2001 et les effets d’une possible interruption de la croissance du réseau seraient désastreux.  Alors que l’attente pour une place en CPE dépasse habituellement un an, certaines personnes doivent souvent laisser tomber leur emploi pour s’occuper des enfants à la maison, faute de places abordables.

Pour les députés péquistes membres du caucus des Laurentides, cette situation est inacceptable.  Le caucus a rencontré, en mai dernier, le sous-ministre adjoint de la Famille et la directrice régionale du ministère.  Ils ont ensuite soumis des dossiers au gouvernement libéral, des dossiers qui souvent représentent des cas qui datent de plusieurs années déjà mais qui sont restés sans réponse.  Le caucus se questionne sur la logique qui régit l’attribution des places.  Les nombreux enfants des Laurentides auront-ils droit à une place en CPE ?  Ou feront-ils partie des 40% qui ne trouveront pas de place en garderie à 7$ ??

Pour les membres du caucus des Laurentides, tout comme la santé, l’éducation et l’environnement, la question des places en garderie est un dossier prioritaire pour la rentrée parlementaire de la mi-septembre.  Par ailleurs, les députés des Laurentides déplorent le silence du ministre responsable de la région laurentienne, David Whissel sur les enjeux ci-haut mentionnés.  Ils tiennent d’ailleurs à réitérer la position du Parti québécois : « Un enfant, une place » et vous invitent à signer la pétition qui se trouve en ligne au www.unenfantuneplace.org.

de g. à d. : Benoit Charette (Deux-Montagnes), Daniel Ratthé (Blainville), Denise Beaudoin (Mirabel), Sylvain Pagé (Labelle), Claude Cousineau (Bertrand), Gilles Robert (Prévost) et René Gauvreau (Groulx)