La députée de la circonscription de Mirabel, Me Denise Beaudoin, appuie publiquement une lettre que sa formation a adressée l’automne dernier au ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac, à l’égard du projet des compteurs intelligents (lecture à distance) d’Hydro-Québec, « une démarche qui est restée cavalièrement sans réponse jusqu’à maintenant. » déplore-t-elle.

On y soulève que cet important projet d’investissement d’Hydro-Québec suscite la controverse. D’une part, le Québec n’en tire pas les bénéfices économiques qu’il devrait puisque la société d’État a écarté des entreprises d’ici en choisissant un fournisseur suisse. Résultat : à peine 75 emplois seront créés. Puis voilà qu’aujourd’hui, le projet prend une nouvelle dimension, les gens s’inquiétant vivement des impacts sur leur santé. Tous les motifs sont donc réunis pour que le gouvernement élargisse le débat à la Régie de l’énergie, puisqu’il faut sans hésiter intégrer les aspects sociaux et environnementaux pour une décision éclairée.  La députée souligne que la politique d’acquisition de biens et de services d’Hydro-Québec vise « à privilégier le recours aux entreprises québécoises tout en s’assurant d’une saine concurrence, […] et à utiliser son pouvoir d’achat pour favoriser le maintien et le développement de l’activité économique du Québec », tout en constatant que cette transparence n’est pas au rendez-vous.
 
LES GAINS NE SONT TOUJOURS PAS DEMONTRES
Quels sont les gains qu’obtiendrait éventuellement la société d’État en procédant au remplacement des compteurs électriques standards par des compteurs intelligents ? Pour peu qu’il y ait des retombées positives à cette modernisation, pour l’instant, les explications d’Hydro-Québec sont peu convaincantes. « Et pourquoi a-t-elle déjà consenti ce contrat alors que la Régie de l’énergie n’a toujours pas avalisé le projet? », se questionne Me Beaudoin.

Me Beaudoin trouve par ailleurs « inconcevable que le ministre Gignac refuse, jusqu’à maintenant, de prendre ses responsabilités et de s’assurer que le Québec obtienne les meilleures retombées possibles dans une perspective de développement économique et de développement durable. »