Santé
|
Samedi, 27 Janvier 2007 |
Commission des citoyens pour
les droits de l'homme
Une nouvelle étude canadienne montre que les antidépresseurs sont liés à des fractures osseuses chez les personnes âgées
Un nouvel ajout à la liste déjà très longue des risques courus par les consommateurs de tout âge |
Des chercheurs de lÙUniversité McGill de Montréal ont réalisé une étude publiée dans lÙédition du 22 janvier du journal Archives of Internal Medicine, dans laquelle ils ont découvert que les antidépresseurs doublent le risque de fractures osseuses chez les personnes âgées. Cette étude dÙune durée de cinq ans a suivi plus de 5,000 canadiens âgés de 50 ans et plus qui consommaient journellement des SSRI (le nouveau type dÙantidépresseurs dont fait partie le Prozac, le Paxil et le Zoloft). LÙétude révèle que ces antidépresseurs étaient liés à une perte de quatre pourcent de la densité minérale des os de la hanche et de 2.4 pourcent pour ce qui est du bas de la colonne vertébrale. Les antidépresseurs qui sont aussi liés à de la basse pression et à des vertiges augmentent les risques de faire des chutes ce qui accroît encore plus les risques de fractures.
Cette récente étude en rajoute à la liste déjà très longue des dangers des antidépresseurs pour les personnes de tout âge.
La FDA (équivalent américain de Santé Canada) a maintenant reconnu que les antidépresseurs accroissent le risque de suicide chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Lors des audiences du Comité pharmacologique de la FDA tenues le 13 décembre 2006, il fut voté dÙétendre les mises en garde de suicide relatives aux antidépresseurs : limitées antérieurement aux enfants et aux jeunes de 18 ans et moins, elles sÙétendent maintenant aux jeunes adultes de moins de 25 ans.
Le Dr. David Healy, le directeur du département de médecine psychologique de lÙUniversité Cardiff, a publié en septembre dernier une étude dans le journal Public Library of Science Medicine qui révélait que les antidépresseurs augmentent le risque de violence chez les enfants et les adultes. LÙétude portait principalement sur le Paxil, bien que Healy estime que les autres médicaments de la même catégorie, comme le Prozac, le Xelexa et le Zoloft, constituent probablement le même risque de violence. « Nous avons de bonnes preuves que les médicaments peuvent rendre les gens violents et ceci pourrait expliquer quÙil y a davantage de cas de crises de violence, » a dit Healy.
Au cours de la dernière année, un nombre sans précédent de poursuites légales ont été portées contre des compagnies pharmaceutiques, des psychiatres et des médecins pour avoir caché ou omis de révéler aux patients les effets secondaires dangereux et nuisibles des médicaments psychiatriques. Selon M. Denis Côté, de la Commission des citoyens pour les droits de lÙhomme de Québec (CCDH), un organisme sans but lucratif qui fait enquête et rend public les violations des droits humains commis par lÙindustrie de la psychiatrie, « ces poursuites qui se chiffrent déjà dans les milliards ne peuvent faire autrement que se multiplier au cours des prochaines années. Les théories de la psychiatrie comme le 'déséquilibre chimique' et le 'cerveau dysfonctionnel' ne reposent sur aucune science et nÙont en réalité comme but que dÙinventer de nouvelles maladies mentales pour lesquelles des drogues nuisibles habilement maquillées en ‘médicamentsÙ pourront être prescrites. »
Pour en savoir plus sur les dangers des médicaments psychiatriques prescrits aux millions d'enfants et d'adolescents, lisez le Rapport sur la multiplication des mises en garde internationales sur les médicaments psychiatriques
(Mises en garde), publié par la Commission des citoyens pour les droits de lÙhomme (CCDH).
| |