Il est temps de passer de la parole aux actes

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Il y a plus d’une semaine, la population a fait son devoir de citoyen en allant voter aux élections municipales. C’est maintenant au tour des élus de faire le leur. Ils ont quatre ans pour prouver aux électeurs qu’ils ont eu raison de leur faire confiance.

Il ne faut pas s’y méprendre, ce n’est pas par pur hasard si les citoyens ont élu un nouveau maire ou une nouvelle mairesse dans certaines municipalités; c’est parce qu’ils avaient des raisons bien précises. On dit souvent que les électeurs votent massivement lorsque ceux-ci sont insatisfaits des élus en place et qu’ils veulent les éjecter de leur siège.

 Comme par exemple, à Sainte-Adèle, le taux de participation fut de 51%, à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson de 58,6%, à Boisbriand de 51,4% et à Sainte-Anne-des-Lacs de 57,9%. Dans les quatre cas, un nouveau maire fut élu et le taux de participation a dépassé les 50%; la moyenne provinciale étant de 45%. Je ne dis pas ici que les chiffres veulent tout dire sauf que force est de constater qu’un changement s’est bel et bien produit. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce changement de cap pour les municipalités mentionnées ci-haut, excepté qu’il serait assez fastidieux de les expliquer ici. Mais un fait demeure, les électeurs ayant élu une nouvelle administration s’attendent à ce qu’il y ait des métamorphoses ainsi que des améliorations dans leur ville respective.

Les nouveaux venus à la mairie savent qu’ils auront du pain sur la planche au cours des quatre années à venir, surtout s’ils en sont à leur premier balbutiement en politique.

Probablement qu’ils ont les meilleures intentions et qu’ils sont honnêtes dans leurs démarches. Sauf que parfois ils ne peuvent réaliser ce qu’ils avaient anticipé et les projets tombent entre deux chaises et nous savons pertinemment qui écopera. Surtout lorsque l’on sait que quatre ans peut être très long ou très court, c’est selon.

Les politiciens municipaux doivent faire preuve de déférence envers ceux qui les ont mis en place. Il va de soi que l’univers politique municipal n’a rien à voir avec celui du provincial et encore moins du fédéral. Il n’en reste pas moins qu’ils ont des comptes à rendre…surtout qu’ils ont davantage de chance de rencontrer leurs électeurs au dépanneur que le PM du Québec.

Les élus municipaux ont tout intérêt à avoir une oreille attentive aux opinions et demandes.
Prenons un exemple bien concret, Claude Descôteaux ex-maire de Sainte-Adèle. Outre le fait qu’il ait été en poste vingt mois, il a tenté de mettre en branle des projets comme la construction de condominiums dans le parc Claude-Henri-Grignon ainsi qu’une nouvelle bibliothèque. Je suis convaincu qu’il a pris ces décisions dans le meilleur intérêt de sa ville. Toutefois, une partie de la population s’y opposait. Qu’est-il arrivé ? Il fut défait aux élections. Qu’a fait Réjean Charbonneau durant la campagne électorale ? Il a promis que le parc serait un espace vert et qu’il attendrait d’avoir toutes les informations pertinentes avant de se prononcer sur la construction d’une nouvelle bibliothèque. Deux poids, deux mesures me direz vous puisque monsieur Charbonneau voyait, de l’extérieur, le mécontentement de la population ? Peut-être. Mais il sait maintenant ce que la population souhaite et ne souhaite pas.

La population n’est pas dupe. Si leurs attentes ne sont pas comblées et que leurs élus font la sourde d’oreille à leurs requêtes, il ne faut pas s’attendre à ceux-ci aient leur vote au bout des quatre ans. Pour toutes ces raisons, les maires ont tout intérêt à mettre les efforts nécessaires pour satisfaire les contribuables étant donné que ces derniers sont  désillusionnés par le provincial et le fédéral. Ils s’attendent au moins à être entendu dans leur propre cour.

Une des mécaniques du monde municipal est que les politiciens mettent en œuvre des projets dans des moments stratégiques. Vous aurez probablement remarqué que certains changements se produisent lors de périodes bien précises. Admettons que c’est dans les premiers et derniers mois de mandat que les politiciens distribuent les nanans. Rendez-vous en 2013 pour la suite des évènements.