Aide aux régions

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« Le ministre Blackburn nous propose
quatre trente sous pour une piastre »
- Mario Laframboise
« Le prétendu nouveau programme de soutien à l’économie des régions et des collectivités du Québec à faible croissance économique n’aidera en rien les collectivités concernées, puisque le programme en question n’amène pas d’argent neuf. En fait, l’opération du ministre Jean-Pierre Blackburn ne vise qu’à donner un peu de visibilité à son gouvernement, puisqu’il a simplement puisé dans des programmes déjà existants pour les rassembler dans une différente enveloppe à laquelle il a donné un nouveau nom », a déploré le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités et député d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise.
 
Comme l’explique le député du Bloc Québécois, le ministre Blackburn n’a pas eu à aller chercher bien loin pour dénicher le financement nécessaire à son programme Initiative de diversification économique des collectivités (IDEC)–Vitalité. Les 85 millions $ répartis sur quatre ans de ce fonds proviennent essentiellement de deux programmes qui ont été abolis par son gouvernement, c’est-à-dire IDEC-Pêches, un programme dédié aux collectivités touchées par la crise dans le secteur des pêches ainsi que le programme IDEC-Rapport Coulombe, visant pour sa part les communautés dépendantes de l’industrie forestière. Le reste de l’argent est tiré du programme Initiatives régionales stratégiques.
 
« L’abolition du programme IDEC-Rapport Coulombe à lui seul a permis de dégager pratiquement la moitié du soi-disant nouveau programme annoncé par le ministre Blackburn, puisqu’à peine 9,6 des quelque 50 millions $ de cette enveloppe avaient été dépensés l’été dernier », souligne Mario Laframboise.
 
« Nous en sommes très loin du " Plan Marshall " que nous promettait Jean-Pierre Blackburn lors de la dernière campagne électorale. Le ministre a simplement déplacé de l’argent dans un programme auquel il a donné un nouveau nom, mais qui présente des objectifs en majeure partie similaires à ses prédécesseurs. Il reste d’ailleurs à savoir si on a assoupli les règles d’admissibilité afin de servir les populations d’une façon qui soit cette fois rationnelle », a conclu Mario Laframboise.