Le gouvernement fait la preuve de son manque de vision dans la région des basses-laurentides
Accompagné des députés du Parti Québécois des Basses-Laurentides, le député de Verchères et porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports, Stéphane Bergeron, a déploré, le 9 mars dernier, le manque de vision du gouvernement Charest dans son Plan d’investissements en infrastructures routières, particulièrement pour la région des Basses-Laurentides. «Il est inadmissible et déplorable que la ministre n’ait pas prévu injecter des sommes suffisantes pour l’implantation de voies réservées au transport collectif sur les autoroutes 15 et 19, ni même le parachèvement de cette dernière. Il s’agit pourtant d’incitatifs qui correspondent à une politique intelligente de transport s’inscrivant dans une perspective de développement durable. Ce qu’a fait la ministre dans son plan de redressement du réseau routier, c’est essentiellement de recycler d’anciens projets. Les nouveaux investissements majeurs qui étaient pourtant attendus ne sont pas vraiment au rendez-vous», a expliqué Stéphane Bergeron.
Bien que l’Agence métropolitaine de transport (AMT) projette depuis plusieurs années d’améliorer le transport collectif et le covoiturage dans certains corridors par l’aménagement de voies réservées, aucun projet significatif n’a encore vu le jour jusqu’à présent dans la région des Basses-Laurentides. Mis à part un éventuel projet pilote sur l’implantation d’une voie réservée sur l’autoroute 15 sud à Laval, la région des Laurentides ne dispose en effet d’aucune voie réservée, contrairement à la Rive-Sud de Montréal.
«Pourtant, les problèmes majeurs de congestion automobile et les besoins criants en matière d’infrastructures routières, de voies réservées et de transport collectif dans les Basses-Laurentides sont connus depuis des années, souligne monsieur Bergeron. D’ici les 20 prochaines années, la MRC Thérèse-de-Blainville connaîtra une augmentation de sa population de près de 30%, comparativement à 9,3% pour le reste du Québec. Cela signifie que les pressions seront énormes sur le réseau autoroutier. Déjà, il passe quotidiennement près de 60 000 véhicules par jour sur la route 335 à Bois-des-Filion. On peut imaginer le nombre d’automobilistes dans 20 ans dans ce secteur», a-t-il ajouté.
Un consensus régional
Rappelons que tous les acteurs concernés reconnaissent l’urgence et la nécessité d’agir en matière d’amélioration des services en transport collectif dans les Basses-Laurentides, qu’il s’agisse de l’AMT, du CIT des Basses-Laurentides et des différents maires. Le projet de parachèvement de l’autoroute 19 fait également consensus dans la région. Ainsi, pendant la dernière campagne électorale, les élus municipaux de Bois-des-Filion, Lorraine, Rosemère et Terrebonne se sont tous déclarés favorables à l’implantation d’une voie réservée sur l’autoroute 19. Le Parti Québécois a aussi été le seul parti politique dont la chef, par l’intermédiaire de son porte-parole en la matière, a elle-même appuyé le projet de voie réservée sur l’autoroute 19.
C’est donc entouré des députés Daniel Ratthé (Blainville), Benoît Charrette (Deux-Montagnes), René Gauvreau (Groulx), Denise Beaudoin (Mirabel), du conseiller municipal de la ville de Bois-des-Filion, monsieur Jean-Marc Bonenfant et du conseiller municipal de la ville de Blainville, monsieur Guy Frigon, que Stéphane Bergeron a tenu à réitérer le message au gouvernement Charest: «Même les candidats libéraux de la région ont fait du transport en commun l’une de leurs grandes priorités lors de la dernière élection! Comment se fait-il qu’il n’y a que le ministère des Transports qui ne reconnaisse pas l’ampleur des besoins? C’est inacceptable! En période de récession économique, le gouvernement et sa ministre des Transports vont devoir comprendre que ce n’est pas que de nouvelles routes dont nous ayons besoin: des investissements majeurs dans les infrastructures et les services de transport collectif, véritables moteurs économiques, sont nécessaires et cruciaux. Les investissements faméliques du gouvernement dans la région des Basses-Laurentides constituent un exemple flagrant du manque de vision du gouvernement!», de conclure Stéphane Bergeron.