Sylvain Pagé sur les gaz de schiste

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UN BAPE DE FACADE PLUTÔT QU’UN VÉRITABLE BAPE
Le député de Labelle à l’Assemblée nationale, Sylvain Pagé, accuse le gouvernement libéral et son ministre Pierre Arcand de dénaturer la mission du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qui entamera ses travaux demain sur les gaz de schiste.

« Le mandat limité du BAPE, tel que rédigé par le gouvernement libéral, relève davantage d’un exercice de relations publiques que d’un véritable examen de la filière énergétique que représente l’éventuel développement du gaz de schiste », a déclaré Sylvain Pagé. Le député de Labelle accuse le gouvernement libéral, par cette décision, de décrédibiliser le BAPE, un outil important que se sont donnés les Québécois afin d’évaluer certains projets. « C'est ni plus ni moins qu’un abus de pouvoir que d'utiliser une institution comme le BAPE pour cautionner l'exploitation en l'inscrivant à même son mandat. Pour faire plaisir à l’industrie du gaz de schiste, le ministre Arcand a dénaturé la mission du BAPE. C’était la première décision en importance pour le ministre Arcand et il a échoué : il utilise une institution publique neutre et reconnue pour tenter de neutraliser les gens qui se questionnent quant aux conséquences appréhendées aux plans environnemental, social et économique liées au développement des gaz de schiste », a déploré Sylvain Pagé.

UN EMPRESSEMENT DOUTEUX
« Je comprends mal l’empressement du gouvernement libéral, d’autant plus que, selon l’aveu même du ministre Arcand, nous n’avons pas l’expertise en matière de gaz de schiste. Les gaz sont là depuis longtemps. Ils ne disparaîtront pas. Il n’y a donc pas d’urgence. Qui plus est, donner un mandat de quatre mois est un geste qui traduit bien l’intention gouvernementale de court-circuiter les citoyens. C’est tout le Québec qui est concerné », a martelé le porte-parole des Petites et moyennes entreprises.

« Au Parti Québécois, nous avons la conviction que l’exploitation de nos ressources naturelles et énergétiques doit se faire dans une perspective de développement durable et au bénéfice de
l’ensemble des Québécois et non pas pour remplir les poches de quelques individus », a conclu M. Pagé.