« La population a perdu confiance »
La population de Saint-Jérôme est inquiète et les allégations d’élection « clé en main », de copinage avec les contracteurs et de distribution de contrats sans appel d’offres qui pèsent présentement sur l’administration Gascon n’ont rien de rassurant.
Dans le but de dissiper les inquiétudes, le maire a lu, en conférence de presse, une lettre qu’il a adressée au ministère des Affaires municipales et dans laquelle il lui demande de vérifier le processus administratif de sa ville. Malheureusement pour lui, le ministère a contredit sa version des faits. Ce sont plutôt les antécédents de la ville de Saint-Jérôme qui ont attiré l’attention des vérificateurs de Québec.
Autre contradiction, le maire nous apprend que le contracteur qui a rénové sa maison n’avait aucun contrat avec la Ville et qu’il n’en a pas eu depuis. Pourtant, La Presse et Radio-Canada nous apprennent que c’est ce même contracteur qui s’est vu accorder, sans appel d’offres, le contrat pour construire un aréna que la Ville voulait louer pour une longue période.
Devant ces nombreuses contradictions, le député de Prévost, Gilles Robert, a réagi : « Le maire a brisé le lien de confiance entre lui et la population de Saint-Jérôme. De plus, en tant que président de l’Union des municipalités du Québec, il se veut le porte-parole des maires qu’il représente. Comment peut-il maintenant parler en leur nom? Qu’en est-il de sa crédibilité? En cette période où nos institutions sont souvent remises en question et que la classe politique est sérieusement éprouvée, le maire Gascon n’a d’autre choix que de se retirer. Il en va de la crédibilité même de nos institutions municipales. »