«Une fois de plus, le maire Gascon a le devoir d'informer ses citoyens»

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 Le maire de Saint-Jérôme a eu droit à un 2 pour 1 le mercredi 30 mars lors des bulletins de nouvelles de TVA et Radio-Canada. Dans le premier cas, il s’agit de l’achat d’un terrain par le fils du conseiller municipal Guy Lalande auprès de la ville de Saint-Jérôme au coût de 24 000$ et revendu quatre ans plus tard 145 000$. Dans le second cas, il est question du financement du parti politique du maire.

Nous étions au courant de ce dossier qu’avait TVA entre ses mains depuis plusieurs mois. Nous sommes conscients que la transaction n’avait pas été approuvée par le conseil municipal tel que le stipule une condition essentielle à l’offre d’achat. Pourquoi ?

De plus pourquoi la transaction a-t-elle pris si longtemps avant d’être finalisée? La signature de l’acte de vente final se fait 2 ans après l’offre d’achat des fils Lalande. Pourquoi l`offre d’achat a-t-il été fait par les deux fils de Guy Lalande et vendu seulement à l’un d’eux, Claude Lalande? Pourquoi le terrain a-t-il été vendu à 2.12$ du pied carré quand la moyenne était de 10.00$ à 13.00$ du pied carré dans ce quartier?

Par souci de transparence, surtout que la transaction impliquait le fils de Guy Lalande, conseiller municipal, l’administration Gascon aurait dû apporter le dossier au conseil municipal plutôt que devant le comité exécutif. Le maire a le devoir d’informer ses citoyens surtout quand il y a des transactions de ce genre. C’est pour cette raison que le 3 mars dernier nous avons demande au Bureau du Ministre Lessard l’analyse de ce dossier.

Mais le comble dans cette situation, c’est la déclaration du maire à l’effet que ses adversaires nourrissent les médias. Il critique les médias en disant : «Le plus décevant c'est que certains trouvent preneurs». Le maire Gascon n’a pas de leçon à donner aux médias sur la façon de faire leur travail. Depuis plus d’un an, les journalistes font de l’excellent travail.

Et, si les médias sont si démagogues, pourquoi le maire n’intente-t-il pas des poursuites contre les journalistes pour diffamation? S’il ne le fait pas, est-ce dire que les médias n’ont pas totalement tort?

Le parti du maire
Comme si ce n’était pas assez, après TVA, voilà que Radio-Canada en a rajouté. Le journaliste Pierre Duchesne a appris que le directeur-général des élections du Québec fait enquête sur les pratiques de financement du maire.

En décembre 2008, son parti fait une activité de financement. Selon leur rapport financier, 676 billets sont alors vendus pour une activité à La Caravelle. Le problème, c’est que la salle n’accepte qu’environ 200 personnes. Le DGE se demande s’il n’y a pas eu apparence de prête-noms dans le dossier. Le montant enquêté dépasse les 25 000$. Si le parti est reconnu coupable, il pourrait écoper d’une sanction entre 500$ et 10 000$.

Selon moi, le maire devra faire la lumière dans cette histoire. Si son parti en venait à être reconnu d’irrégularité, pourrions-nous questionner davantage sa façon de gérer la ville?

On peut donc conclure que les dossiers « questionnables » s’empilent sur le bureau de Marc Gascon. Rappelons que le maire n’a toujours pas fait la lumière sur l’affaire Pierre Ratté. Je rappelle que le numéro deux de l’administration municipale laisse toujours un doute dans la tête des citoyens en ne dévoilant pas ses factures pour des rénovations faites à sa résidence. Ces travaux ont été exécutés par la firme l’Archevêque-Rivest qui a obtenu de nombreux contrats par la ville au cours des dernières années. 

Andrew Hattem, chef de Vision Saint-Jérôme