Je suis en train de me souvenir de mes vieux chums qui sont décédés, les deux d’un cancer qui sont arrivés sans que je les invite à venir m’aider lors des travaux que j’effectuais pour sauver ma vielle maison. C’est l’année ou mon fils cadet est né et j’avais dû entreprendre des travaux d’excavation pour reconstruire les assises. En un mot, j’ai creusé, refait la plomberie et créé un sous-sol qui n’existait pas pendant que Mme Bou ceinturait la naissance de notre Jean-Hugues.
Mes chums Jocelyn Bordeleau et Norman Sunderland arrivent chez-moi en me disant, Bou tu ne demandes jamais de l’aide, que tu veuilles ou non, on s’en vient t’aider… Qu’est-ce que tu fais là?
J’ai deux tonnes de roche à répandre dans le sous-sol que j’ai creusé avant de couler le plancher en ciment.
Aussitôt dit, ils ont rempli le sous-sol de ce qui m’aurait pris environ 6 heures de travail et ils ne m’ont pas lâché par la suite.
Jocelyn est décédé d’un cancer des poumons et a toujours cru qu’il s’en sortirait jusqu’à la fin.
Norman ne voulait pas voir Jocelyn sur son lit de mort et maintenant c’est moi qui n’ai pas pu lui faire mes derniers adieux à un vieux chum affecté par un cancer virulent qui l’a emporté au mois d’août, le temps de le dire.
La perte de mes proches m’affecte toujours, mon cher Georges, mon cousin François mes oncles et tantes, mes grands parents et je m’en guéris pas aussi facilement.
Il semble que la mort fait parti de la vie…. Mais le souvenir de nos êtres chers ne nous incite pas à préparer nos proches à cette éventualité que personne est éternel.